Question de M. BIARNÈS Pierre (Français établis hors de France - SOC) publiée le 28/06/2001
M. Pierre Biarnès attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la décision prise par l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger de supprimer un poste d'enseignant à statut de résident à l'école primaire du lycée français Jean-Mermoz de Dakar. Les parents d'élèves ont appris cette décision avec d'autant plus de stupéfaction et d'inquiétude que venait de leur être juste confirmée la politique générale, au sein du réseau de l'agence, de remplacement des professeurs expatriés par des professeurs résidents. S'agirait-il donc là de remplacer à terme, aussi, des professeurs résidents par des professeurs recrutés locaux, ce qui s'avérerait, certes, moins coûteux pour l'agence mais induirait une régression des conditions et de la qualité de l'enseignement, et, en outre, une nouvelle augmentation des frais d'écolage supportés par les parents ?
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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 06/09/2001
La suppression d'un poste de résident, à l'école primaire du lycée français Jean-Mermoz de Dakar, est une stricte mesure de carte scolaire, qui n'a aucun lien avec la transformation de postes d'expatriés en postes de résidents prévue dans le cadre de la mise en place de la réforme du statut et de la rémunération des personnels résidents. Dans un souci d'équité à l'égard de l'ensemble des établissements de son réseau, dans l'évolution de la carte scolaire, l'AEFE a, en effet, le devoir de porter les postes d'enseignant en priorité vers les établissements - où qu'ils soient dans le monde - où de nombreux élèves, notamment français, sont en attente de professeurs titulaires. A ce titre, elle est conduite à optimiser les moyens humains dont elle dispose, étant donné que le tableau des titulaires de l'éducation nationale exerçant dans les établissements français à l'étranger s'est très peu élargi ces dernières années. Aussi a-t-il été décidé de fermer un poste de résident au lycée français Jean-Mermoz de Dakar, cette fermeture pouvant se faire sans répercussion notable ni sur la qualité de l'enseignement ni sur les droits de scolarité : cet établissement, qui ne compte aucun recruté local, bénéficie en effet d'un des plus forts taux d'encadrement de personnels titulaires d'Afrique : 94 titulaires pour l'ensemble du lycée, 20 pour 19 classes dans le primaire, soit un titulaire pour 17 élèves. Cette mesure ponctuelle ne relève en aucun cas d'une politique visant à remplacer systématiquement les personnels résidents par des enseignants recrutés localement. Quant aux postes d'expatriés, un certain nombre d'entre eux sont et seront effectivement transformés en postes de résidents, ce qui garantit le maintien du nombre actuel de titulaires de l'éducation nationale. Ces postes seront entièrement pris en charge par l'AEFE, afin de ne pas alourdir les droits de scolarité versés par les familles.
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