Question de M. CHABROUX Gilbert (Rhône - SOC) publiée le 07/06/2001
M. Gilbert Chabroux attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur les vives préoccupations qui se font jour, consécutivement aux nouveaux drames qui frappent le peuple algérien. En effet, depuis la troisième semaine du mois d'avril, de fortes tensions existent en Kabylie. C'est ainsi, que dès le 2 avril, des émeutes ont éclaté dans la région de Bejaïa et, le 27 avril, neuf personnes ont perdu la vie lors d'affrontements avec les forces de l'ordre. Plus récemment, et alors que des manifestations de grande ampleur se déroulaient dans la quasi-totalité des villes de Kabylie, les violentes répressions occasionnaient quatre décès supplémentaires. Ainsi, et au regard du caractère de plus en plus violent que prennent les manifestations populaire et la répression que mènent les forces de l'ordre, il lui demande quelles mesures pourrait prendre le Gouvernemnet afin que les droits de l'homme soient respectés et que la paix civile puisse se faire jour dans ce pays ami qui connaît les affres de la violence depuis plus d'une décennie.
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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 09/08/2001
Les événements dramatiques qui frappent la Kabylie depuis le 18 avril dernier ont fait une soixantaine de victimes, souvent très jeunes. Ces morts s'ajoutent, malheureusement, aux très nombreuses victimes du terrorisme en Algérie. Les autorités françaises ne pouvaient rester silencieuses devant la gravité de ces événements et la violence de la répression. Elles ont déclaré à plusieurs reprises que seule une solution politique permettra de sortir de cette crise, et encouragé les autorités algériennes à engager un dialogue constructif entre Algériens. A l'occasion du sommet européen de Göteborg, les 15 et 16 juin 2001, les quinze partenaires de l'Union européenne ont exhorté tous les responsables algériens à mettre un terme aux affrontements et à la violence et ont appelé les autorités algériennes à lancer une initiative politique de grande ampleur en vue de résoudre la crise par un dialogue entre tous les Algériens. Le ministre des affaires étrangères a, par ailleurs, précisé devant l'Assemblée nationale que les revendications démocratiques, économiques et sociales qui s'expriment aujourd'hui en Algérie sont profondément légitimes. Au cours de ces dernières années, et notamment depuis l'élection du président Bouteflika, la France s'est montrée disposée à renforcer sa coopération avec l'Algérie et à apporter son appui aux projets de réforme engagés par les autorités algériennes. La France reste disponible pour accompagner l'Algérie dans tout effort de modernisation qu'elle souhaiterait engager.
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