Question de M. MOREIGNE Michel (Creuse - SOC) publiée le 24/05/2001
Se référant à sa question écrite nº 20854 du 27 février 1997 et à la réponse publiée le 20 mars de la même année, M. Michel Moreigne attire à nouveau l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la défense, chargé des anciens combattants sur le v u reformulé récemment auprès des parlementaires par diverses associations, notamment par l'Association nationale des anciens combattants de la Résistance (ANACR), demandant l'instauration d'une " journée nationale de la Résistance " le 27 mai. La réalisation pratique de ce souhait légitime se heurte à des difficultés, dont celle d'ajouter une commémoration officielle supplémentaire à une date proche d'autres célébrations ou fêtes légales. Ainsi, il lui demande s'il ne lui paraît pas opportun de promouvoir les valeurs de la Résistance et donc d'honorer solennellement ceux qui ont été les acteurs de la libération du territoire et du grand combat patriotique pour la liberté et les droits de l'homme, en instaurant dans chaque département la célébration de la " journée de la Résistance " à la date anniversaire de la libération de la ville siège de la préfecture.
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Réponse du ministère : Anciens combattants publiée le 23/08/2001
Le secrétaire d'Etat à la défense chargé des anciens combattants, ainsi qu'il l'a déjà affirmé à plusieurs reprises, est très sensible à la conservation de la mémoire du rôle considérable joué par la Résistance dans l'histoire du second conflit mondial. Cependant, de même que l'honorable parlementaire, le secrétaire d'Etat est réservé quant à l'institutionnalisation du 27 mai comme date unique de commémoration dans la mesure où la Résistance n'est pas née en 1943, mais dès juin 1940, période pendant laquelle des initiatives significatives ont été prises notamment par le général de Gaulle à Londres et par Jean Moulin à Chartres. Celles-ci se sont ensuite progressivement multipliées et ont été fédérées. Il serait néanmoins possible de s'appuyer sur la date du 27 mai pour faire étudier des textes dans les établissements d'enseignement primaire et secondaire, incarnant les valeurs de la Résistance. Il est en effet indispensable d'insister sur la nécessité de transmettre à la jeunesse l'engagement de ces hommes et de ces femmes au service de la nation pour défendre les valeurs de la République, de la démocratie et des droits de l'homme contre la barbarie nazie. C'est tout le sens de la " politique de la mémoire " que le secrétaire d'Etat a fait approuver par le Haut Conseil de la mémoire combattante le 6 février dernier. Ainsi, les actions de mémoire de l'année 2001 seront-elles consacrées à l'engagement des Forces françaises libres avec le serment de Koufra, aux exécutions de Châteaubriant ou à l'action du réseau du Musée de l'homme. Le département ministériel et le ministère de l'éducation nationale sont également prêts à s'associer aux initiatives que pendront les collectivités locales dans le cadre de la célébration de la Résistance, sans qu'il soit pour autant envisagé d'institutionnaliser une date fixe de commémoration pour chaque département.
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