Question de M. RAFFARIN Jean-Pierre (Vienne - RI) publiée le 15/03/2001

M. Jean-Pierre Raffarin attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur l'enseignement des langues anciennes. Alors que la rentrée 2001 est en préparation, il semble que la reprise des suppressions d'enseignements de grec et de latin dans les lycées soit engagée. De nombreux obstacles à l'ouverture de l'enseignement du grec dans les collèges, quand bien même un nombre suffisant de candidats se manifeste, sont également constatés. Il lui demande s'il a l'intention de donner suite à la demande d'audience que réclame la délégation représentative des organisations syndicales et associatives, ainsi que des personnalités qui lui ont récemment adressé une lettre ouverte pour la défense et la promotion des langues anciennes.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 20/09/2001

Le ministre de l'éducation nationale est particulièrement conscient de l'importance de l'enseignement des langues anciennes pour la formation culturelle des élèves de collège et de lycée. Il n'est donc pas dans ses intentions de limiter en quoi que ce soit la place de ces disciplines dans l'enseignement secondaire. D'ailleurs, le nombre d'élèves suivant l'enseignement de ces langues n'a jamais été aussi élevé et représente un quart des élèves de collège pour l'option latin. Des mesures ont été prises récemment pour conforter cet enseignement. A partir de la session 2001, l'arrêté du 22 juillet 2000 permet aux élèves de collège ayant étudié le latin ou le grec d'obtenir des points supplémentaires qui seront pris en compte pour l'attribution du diplôme national du brevet. Au lycée, dans le cadre du nouveau dispositif défini par le ministre, la place des langues anciennes dans les enseignements en lycée a été revalorisée de manière significative : dès la classe de seconde générale et technologique, les élèves ont la possibilité de choisir le latin et le grec en tant qu'enseignements de détermination, prélude éventuel à une future orientation vers une série L à profil " lettres classiques ". Ces mêmes langues peuvent aussi être suivies en tant qu'options facultatives ; la série L constitue le pôle privilégié de développement de l'enseignement des langues anciennes. Ces dernières peuvent être choisies en tant qu'enseignements obligatoires ou de spécialité en classes de première et terminale et sont valorisées, dans ce cas, par de forts coefficients au baccalauréat pouvant représenter un cinquième du total des coefficients à cet examen. Le latin et le grec peuvent aussi faire l'objet, en association avec d'autres disciplines, de travaux personnels encadrés ; dans toutes les séries de la voie générale, les langues anciennes peuvent être choisies en tant qu'option facultative. Il n'existe pas de seuil national d'ouverture d'option de langue ancienne. Il appartient aux autorités académiques et aux chefs d'établissement de déterminer un seuil d'ouverture en fonction de la demande d'enseignement émanant des élèves ou de leurs parents, ainsi que des impératifs de la carte scolaire et des moyens dont ils disposent.

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