Question de M. TRÉGOUËT René (Rhône - RPR) publiée le 15/03/2001

M. René Trégouët attire l'attention de M. le ministre de la défense sur le commentaire fait en page quatre de l'édition du 2 mars 2001 du bulletin quotidien de la décision prise par le gouvernement néo-zélandais de demander des explications à la France suite à la révélation par un quotidien français de l'effritement récent de l'atoll de Mururoa en Polynésie française. Des réactions en apparence contradictoires d'autorités françaises ont été enregistrées, les unes confirmant la détérioration rapide d'une zone de l'atoll concerné, d'autres indiquant à l'inverse qu'il n'y avait pas d'enfoncement de l'atoll. Il lui demande en conséquences des précisions sur cette affaire.

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Réponse du ministère : Défense publiée le 26/04/2001

Réponse. - Les expérimentations nucléaires souterraines réalisées par la France à Mururoa n'ont pas provoqué de destabilisation du socle volcanique de l'atoll mais sont à l'origine de deux phénomènes qui ont accéléré temporairement le mouvement naturel de la couronne corallienne. D'une part, les explosions ont généré des ondes sismiques se propageant vers la surface et vers les flancs de l'atoll, ce qui a entraîné un tassement des couches de la partie supérieure de la couronne corallienne. Ce phénomène se produit instantanément, dans les minutes suivant l'explosion, et n'évolue pas dans le temps. D'autre part, les essais ont provoqué sur le moment une accélération du mouvement naturel vers l'océan de certaines parties externes et superficielles dans la zone nord-est de l'atoll. Toutefois, ce mouvement est aujourd'hui peu perceptible et difficilement mesurable. Les autorités responsables de la surveillance des sites d'expérimentation du Pacifique ont mis en place un système permettant de détecter en permanence les mouvements géologiques des atolls et de confirmer ainsi la stabilisation du mouvement corrallien. Une campagne complémentaire de mesures doit être menée dans l'atoll du pacifique à la fin de 2001. Les résultats seront rendus publics et figureront sur le site internet du ministère de la défense.

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