Question de Mme BORVO COHEN-SEAT Nicole (Paris - CRC) publiée le 01/03/2001
Mme Nicole Borvo attire l'attention de M. le ministre délégué à la santé sur la situation difficile que connaissent les quelque 55 000 cadres hospitaliers. En effet, non seulement leurs salariés dans la majorité des cas n'ont pas augmenté depuis quinze ans mais ces personnels ont aussi été investis d'une responsabilité de plus en plus lourde au gré des évolutions de l'hôpital. Parallèlement ces salariés placés pourtant en première ligne ne disposent d'aucun cadre réglementaire, statutaire, juridique. C'est d'autant plus préjudiciable qu'ils sont de plus en plus impliqués dans des procédures judiciaires engagées par des familles de patients. Cette absence de garde fous contribue à ce que les directions d'hôpitaux confrontées au manque de moyens en demandent toujours plus et souvent trop à ces salariés. Cette situation ne peut perdurer. Elle lui demande de rouvrir le dialogue entre tous les acteurs en vue d' oeuvrer en faveur d'une revalorisation salariale conséquente compte tenu de la responsabilité qu'ils assurent et de leurs compétences. Il est également urgent d'élaborer un nouveau statut reconnaissant leur champ de compétences dans le respect des corps professionnels.
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Réponse du ministère : Santé publiée le 21/03/2002
En application du protocole du 14 mars 2000 signé entre le Gouvernement et six organisations syndicales représentant les personnels hospitaliers, des négociations sur les filières administratives, techniques, ouvrières et paramédicales, sur le statut des sages-femmes et sur l'encadrement dans la fonction publique hospitalière ont eu lieu : elles ont fait l'objet d'un protocole signé le 14 mars 2001 entre le Gouvernement et cinq organisations syndicales représentatives des personnels hospitaliers. Pour mieux reconnaître les fonctions d'encadrement, qui répondent à des exigences et à des responsabilités croissantes, ainsi que l'engagement des cadres dans les projets institutionnels, leur rôle d'animation et de coordination, le protocole du 14 mars 2001 a prévu diverses dispositions : la création, dans le respect des métiers, d'un corps de cadres de santé en catégorie A, en deux grades, avec des grilles indiciaires fortement revalorisées et un maintien en catégorie active pour les professions qui en bénéficient actuellement. Le régime indemnitaire est également amélioré, à hauteur de 76,22 euros mensuel pour le premier grade et de 152,45 euros mensuel pour le second grade, se traduisant au total, en fin de carrière, par une augmentation de rémunération de plus de 15 %. Le décret n° 2001-1375 du 31 décembre 2001 a créé le statut particulier du corps des cadres de santé de la fonction publique hospitalière. De même, le nouveau corps des attachés d'administration hospitalière a été créé par décret n° 2001-1207 du 19 décembre 2001 ; il permet le reclassement des chefs de bureau hospitaliers, dont le corps est constitué en cadre d'extinction. Cette mesure revalorise substanciellement l'encadrement administratif des établissements publics de santé : le nouveau corps accédera à l'indice brut 780 pour le grade d'attaché d'administration hospitalière. Le grade d'attaché principal comporte une 2e classe principal comporte une 2e classe, qui atteint l'indice brut 821, et une 1re classe, qui culmine à l'indice brut 966. Enfin, un nouveau corps est créé, intégrant les actuels infirmiers généraux et les directeurs d'écoles paramédicales. Il sera ouvert par recrutement externe et interne aux cadres de santé avec une grille indiciaire et un régime indemnitaire spécifiques. Ce corps accédera à l'indice brut 820 pour le premier grade, et 966 pour le second grade. Les modalités d'accès et de formation dans ce nouveau corps ont fait l'objet d'une concertation et d'une négociation spécifiques. Le projet de texte a été approuvé par le Conseil supérieur de la fonction publique hospitalière dans sa séance du 18 décembre 2001. Sa publication interviendra au mois de mars 2002.
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