Question de M. de VILLEPIN Xavier (Français établis hors de France - UC) publiée le 21/12/2000
M. Xavier de Villepin attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur le lycée Condorcet à Sydney. Compte tenu de l'augmentation des loyers prévue en juin 2002, et de la saturation actuelle des locaux, il semble être envisagé une construction neuve sur un terrain à bâtir permettant de mieux accueillir les élèves et de répondre à la demande croissante. Il souhaiterait savoir si le ministère est favorable à ce nouvel emplacement du lycée, et aimerait connaître le financement envisagé pour cette opération dans un pays très important pour la France. Un établissement scolaire français à la mesure de la ville et de notre coopération avec l'Australie paraît être nécessaire.
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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 08/02/2001
Réponse. - La relocalisation du lycée Condorcet de Sydney apparaît comme une nécessité. Les locaux qu'il occupe aujourd'hui ne lui permettent pas de faire face à l'accroissement régulier de ses effectifs, même si celui-ci demeure mesuré, et à l'allongement de la liste d'attente des enfants français. De plus, le loyer actuellement versé à la congrégation religieuse propriétaire des lieux devrait connaître une augmentation de 30 % en 2002, ce qui entraînerait un alourdissement rédhibitoire des droits de scolarité. Toutefois, après un examen attentif du projet de relocalisation, l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE) ne peut avaliser le montage financier de cette opération tel qu'il est actuellement proposé par le comité de gestion de l'établissement. Sur un coût total d'environ 60 millions de francs, ce dernier prévoit que l'AEFE prenne en charge 35,6 millions de francs et le lycée 22 millions de francs. De tels investissements s'avèrent peu envisageables tant pour l'AEFE que pour l'établissement. En effet, compte tenu du montant annuel des crédits dont dispose l'agence pour tous les établissements conventionnés de son réseau (31 millions de francs) et des engagements déjà pris pour des opérations immobilières s'échelonnant sur plusieurs années, il est impossible qu'elle contribue au coût de l'opération à hauteur de 35,6 millions de francs même avec un étalement du plan de financement sur quatre ans. De même, elle s'interroge sur la capacité de l'établissement à assumer les charges résultant de la souscription d'un emprunt de 22 millions de francs avec un nombre d'élèves aussi peu important (320 à la rentrée 2000). Dans ces conditions, il convient d'encourager vivement le comité de gestion du lycée à prospecter les possiblités d'acquisition d'un bâtiment ou d'un terrain dans un quartier où les prix pratiqués seraient plus raisonnables, quitte à envisager une implantation nettement plus excentrée. Il serait nécessaire également de rechercher si possible d'autres sources de financement (avec les autorités locales, les entreprises...) pour augmenter les chances de voir aboutir un projet immobilier satisfaisant.
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