Question de M. JOLY Bernard (Haute-Saône - RDSE) publiée le 14/12/2000
M. Bernard Joly attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les inquiétudes des maisons familiales rurales, du CNEAP (Conseil de l'enseignement agricole privé) et de l'UNREP (Union nationale d'éducation et de promotion) à la suite du Conseil national de l'enseignement agricole du 30 novembre dernier. Les quatre composantes de ce secteur - enseignement public et privé, enseignement associatif par alternance et enseignement professionnel - ont contribué par leurs innovations pédagogiques à mettre en place une variété de méthodes et de filières, à donner des réponses rapides aux besoins des territoires, à préserver des établissements à taille humaine en liaison avec la profession. Les propos entendus lors de ce conseil national laissent entrevoir la disparition de certaines formations, l'exclusion des maisons familiales rurales de ce cycle supérieur et enfin une opposition entre le public et le privé. Il lui demande, compte tenu des dispositions législatives qui confirment la mission de l'enseignement agricole, quelles sont les directives données par le Gouvernement à l'administration centrale à ce sujet.
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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 08/02/2001
Réponse. - Les représentants des enseignements agricoles privés, enseignement privé confessionnel, maisons familiales rurales et Union nationale rurale d'éducation et de promotion, manifestent leur crainte de voir l'enseignement agricole remis en question suite à la séance du Conseil national de l'enseignement agricole du 30 novembre 2000. Ces craintes sont infondées puisque, lors de cette séance, la direction générale de l'enseignement et de la recherche du ministère de l'agriculture et de la pêche a présenté un dossier de l'évolution des structures pédagogiques qui fait apparaître pour l'année 2001 un solde net de quarante-sept ouvertures de classes dans l'enseignement agricole public et de quarante-six ouvertures de classes dans l'enseignement agricole privé. D'autre part, le ministère de l'agriculture et de la pêche n'a pas l'intention de se séparer de certaines formations. En ce qui concerne les formations de niveau V, c'est-à-dire les quatrième, troisième et les certificats d'aptitude professionnelle agricole (CAPA), ce sont trente-quatre classes nouvelles qui ouvriront à la rentrée 2001. Pour ce qui est de la filière " services ", la direction générale de l'enseignement et de la recherche est associée à une réflexion générale sur le niveau CAP de ces formations, menée par le ministère délégué à l'enseignement professionnel. En attendant ses conclusions, la rénovation de ces formations entreprise dans l'enseignement agricole a été suspendue. Enfin, pour la période 1992-2000, la subvention de fonctionnement aux établissements privés a augmenté de 121 %. En 2001, ces crédits de fonctionnement s'élèvent à 1 600 millions de francs, en augmentation de 21 millions de francs (soit p 1,33 %). Il n'y a aucune remise en question de l'enseignement privé de la part du ministère de l'agriculture et de la pêche.
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