Question de M. RICHERT Philippe (Bas-Rhin - UC) publiée le 07/12/2000
M. Philippe Richert attire une nouvelle fois l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la pérennité de l'enseignement des langues anciennes dans les collèges et lycées. Il semble que l'ouverture et le maintien de l'enseignement de ces matières soient subordonnés à des seuils (seuil de 15 élèves mis en place en 1999). Or, le latin te le grec sont indispensables pour une meilleure connaissance (et maîtrise) de la langue et de la culture françaises. Aussi, il apparaît important de pouvoir permettre l'enseignement de ces langues anciennes indépendamment de seuils. Est-il permis de pénaliser des élèves dans leur demande de savoir, faute de candidats suffisants à l'apprentissage du latin et du grec ? De telles mesures risquent d'aboutir à moyen terme à l'élimination pure et simple de ces langues aux collèges et lycées. Aussi, il souhaite savoir s'il envisage d'annuler l'existence des seuils pour l'enseignement des langues anciennes.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 26/04/2001
Réponse. - Le ministre de l'éducation nationale est particulièrement conscient de l'importance de l'enseignement des langues anciennes pour la formation culturelle des élèves de collège et de lycée. Il n'est donc pas dans ces intentions de limiter en quoi que ce soit la place de ces disciplines dans l'enseignement secondaire. D'ailleurs, le nombre d'élèves suivant l'enseignement de ces langues demeure élevé et l'option latin est choisie par un quart des élèves de collège. Un certain nombre de mesures ont été récemment prises tant au niveau du collège qu'au niveau du lycée pour conforter cet enseignement. Le latin et le grec seront pris en compte dans le diplôme nationale du brevet à partir de la session 2001. L'arrêté du 22 juillet 2000 permet de comptabiliser, pour l'attribution de ce diplôme à partir de cette session, les points supérieurs à la moyenne dans l'un des enseignements optionnels facultatifs de latin, grec ou de langue régionale. Au lycée, dans le cadre du nouveau dispositif défini par le ministre, la place des langues anciennes dans les enseignements a été revalorisée de manière significative : dès la classe de seconde générale et technologique, les élèves ont la possibilité de choisir le latin et le grec en tant qu'enseignements de détermination, prélude éventuel à une future orientation vers une série L à profil " lettres classiques ". Ces mêmes langues peuvent aussi être suivies en tant qu'options facultatives ; la série L constitue le pôle privilégié de développement de l'enseignement des langues anciennes. Ces dernières peuvent être choisies en tant qu'enseignements obligatoires ou de spécialité en classes de première et terminale et sont valorisées, dans ce cas, par de forts coefficients au baccalauréat pouvant représenter un cinquième du total des coefficients à cet examen. Le latin et le grec peuvent aussi faire l'objet en association avec d'autres disciplines de travaux personnels encadrés ; dans toutes les séries de la voie générale, les langues anciennes peuvent être choisies en tant qu'option facultative. Il n'existe pas de seuil national d'ouverture d'option de langue ancienne. Il appartient aux autorités académiques et aux chefs d'établissement de déterminer un seuil d'ouverture en fonction de la demande d'enseignement émanant des élèves ou de leurs parents, ainsi que des impératifs de la carte scolaire et des moyens dont ils disposent.
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