Question de Mme BEAUDEAU Marie-Claude (Val-d'Oise - CRC) publiée le 16/11/2000

Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur la situation actuelle des salariés de la construction qui sont devenus aujourd'hui les plus mal payés de France, les plus touchés par les accidents du travail et les maladies graves. Chaque jour travaillé, un salarié perd sa vie sur les lieux du travail. 10 % des salariés sont chaque année victimes d'un accident du travail. Des milliers de salariés sont atteints de maladies graves, exposés à des travaux et produits de plus en plus insalubres : amiante, bitume, peinture, travail. Elle lui fait remarquer que si les employeurs déclarent manquer de main d' oeuvre, il faut observer qu'ils ont supprimé 250 000 emplois dans les dix dernières années, que 10 % des salariés sont des travailleurs intérimaires, que des dizaines de milliers travaillent en contrat déterminé ou pour la durée d'un chantier. Elle lui fait remarquer également que le faible niveau des salaires, l'insuffisance de formation professionnelle initiale ou continue expliquent certainement les difficultés rencontrées de recrutement de main d' oeuvre pour certains chantiers ou types d'activités. La nécessité d'un réexamen des salaires, des conditions d'hygiène et de travail, de formation s'impose. Elle lui fait également remarquer que l'augmentation des bénéfices des groupes patronaux permet de satisfaire les revendications posées par les organisations syndicales. Elle lui demande de lui faire savoir si l'organisation d'un véhicule " Grenelle " du bâtiment ne permettrait pas un examen complet, réaliste, des mesures urgentes à prendre en faveur d'une revalorisation d'ensemble de la situation des salariés du bâtiment, d'autant plus indispensable que dans la conjoncture économique actuelle l'activité est en augmentation de 6 %. Elle lui demande donc de lui faire connaître les mesures qu'elle envisage pour favoriser cette grande rencontre patronat-syndicats sur la base des revendications suivantes : l'augmentation des salaires de 20 %, le départ en retraite à 55 ans et 50 ans pour les travaux pénibles, la formation de jeunes dans les CFA (centres de formation des apprentis) et LEP (lycées d'enseignement professionnel), une réelle politique d'insertion des jeunes, un développement de la formation continue pendant le temps de travail, la définition d'un véritable statut en faveur d'une politique de prévention, d'hygiène, de sécurité au travail, un suivi médical, une politique nouvelle pour un droit réel à la réparation et indemnisation avec prise en charge financière supportée par le patronat.

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La question est caduque

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