Question de M. VIDAL Marcel (Hérault - SOC) publiée le 02/11/2000

M. Marcel Vidal attire l'attention de M. le ministre délégué aux affaires européennes sur la relative faiblesse de l'euro face au dollar et au yen. Une telle situation conduit, en effet, à un renchérissement des produits importés hors zone euro, tels que les produits pétroliers. Aussi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer les moyens mis en oeuvre tant par la France que par ses partenaires européens afin d'imposer la monnaie unique dans les échanges internationaux, notamment avec les pays producteurs de pétroles.

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Transmise au ministère : Économie


Réponse du ministère : Économie publiée le 01/03/2001

Réponse. - Depuis son lancement le 1er janvier 1999, l'euro s'était effectivement fortement déprécié vis-à-vis du dollar et du yen et cette situation renchérit la facture énergétique française. Cette faiblesse relative était avant tout le signe de l'exceptionnelle vitalité de l'économie américaine. Entre janvier 1999 et novembre 2000, la dépréciation de l'euro a atteint en effet 26,5 % par rapport au dollar et 29,3 % par rapport au yen. Sur les neuf premiers mois de l'année 2000, les niveaux très élevés atteints par les cours pétroliers (28 $ par baril en moyenne, soit une augmentation de 77,5 % par rapport aux neuf premiers mois de l'année 1999) et la force du dollar se sont conjugués pour creuser le déficit énergétique (caf/fab), qui a augmenté de 57,5 milliards de francs par rapport aux neuf premiers mois de l'année 1999, les importations progressant de 85 %. Toutefois, l'attrait des marchés financiers pour les valeurs libellées en euros ne se dément pas. Ainsi, les obligations en euros ont-elles représenté 38 % des émissions d'obligataires internationales sur les neuf premiers mois de l'année 2000. Depuis, la tendance s'est inversée et l'euro a retrouvé ses cours de juillet contre le dollar, et de février contre le yen, les investisseurs appréciant mieux le dynamisme de la zone euro alors que l'économie américaine ralentit fortement. Pour ce qui est du développement de l'usage de l'euro dans les transactions commerciales internationales, notamment s'agissant des produits pétroliers, il faut observer que l'euro est une monnaie jeune et les habitudes des opérateurs économiques en matière de choix de la monnaie de facturation n'évoluent que progressivement. L'importance économique de la zone euro au niveau mondial, la part très substantielle que l'euro a su prendre d'emblée sur le marché des titres de dette et la part qu'occupent les intermédiaires européens dans le commerce mondial sont autant de facteurs qui favorisent le développement de l'usage de l'euro dans les échanges internationaux.

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