Question de Mme BEAUDEAU Marie-Claude (Val-d'Oise - CRC) publiée le 05/10/2000
Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de Mme le secrétaire d'Etat à la santé et aux handicapés sur le coût croissant des médicaments anticancéreux et la nécessité d'une dotation spécifique dans les prévisions budgétaires des établissements hospitaliers. Elle lui rappelle que le coût des médicaments du cancer (chimiothérapie) a représenté une dépense de 2,2 milliards de francs en 1999 à laquelle il convient d'ajouter 0,6 milliard de francs pour les médicaments de support et l'immunothérapie. Elle lui fait remarquer que ce coût a augmenté de 150 % en cinq ans et que, chaque jour, 700 personnes découvrent qu'elles sont atteintes de cette maladie. En 2000, les spécialistes estiment l'augmentation des dépenses à 650 millions de francs pour les seuls taxanes et à plus de 700 millions de francs pour les traitements des cancers digestifs et pour les nouveaux anticorps monoclonaux dans les cancers du sein et les cancers digestifs, soit environ 1,4 milliard de francs en plus. Elle lui fait remarquer également qu'en 2001, 2002, les taxanes deviendront des standards dans le traitement initial du cancer du sein, ce qui représente une prévision de dépense supplémentaire se montant à 1 milliard de francs. Elle lui fait observer que dans de telles conditions, les budgets des établissements hospitaliers ne peuvent pas supporter cette dépense supplémentaire estimée à 2 milliards de francs par les spécialistes (1 milliard pour le rattrapage et 1 milliard pour les nouveaux médicaments). Afin de pouvoir lutter contre une maladie qui tue chaque jour en France 400 personnes, elle lui demande de lui faire connaître les mesures qu'elle envisage en faveur de l'affectation d'une dotation spécifique " lutte contre le cancer " venant en complément de la dotation budgétaire pour chaque centre hospitalier.
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La question est caduque
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