Question de M. MATHIEU Serge (Rhône - RI) publiée le 14/09/2000

M. Serge Mathieu demande à M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie s'il n'y a pas quelque hypocrisie à l'égard des consommateurs à saisir " à la rentrée " le conseil de la concurrence sur les pratiques de fixation des prix de l'essence. Faut-il rappeler que la France est l'un des pays où la fiscalité est la plus élevée, représentant en moyenne, 83 % du prix de l'essence et 77 % du prix du gazole. Une mesure fiscale simple s'impose : la suppression, de la TVA qui est un impôt sur l'impôt. Il lui demande de lui préciser la suite qu'il envisage de réserver à cette proposition de bon sens, d'autant qu'il avait lui-même, antérieurement, souhaité des mesures spécifiques pour enrayer la hausse continue du prix de l'essence qui frappe tous les consommateurs et notamment les plus modestes.

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Réponse du ministère : Économie publiée le 25/01/2001

Réponse. - L'ampleur de la hausse du prix des produits pétroliers a conduit le Gouvernement à prendre des mesures immédiates bénéficiant à l'ensemble des ménages et des secteurs économiques les plus touchés. Ainsi a-t-il été décidé d'appliquer dès le 1er octobre 2000 le mécanisme de stabilisation de la fiscalité pétrolière dont la mise en uvre était initialement prévue en 2001. Ce nouveau dispositif neutralisera les hausses mécaniques de recettes de TVA lorsque le prix des matières premières augmentera. Il se déclenchera tous les deux mois, dès que les prix du pétrole brut varieront de plus de 10 %. Le Gouvernement a complété ce dispositif d'une mesure exceptionnelle portant au total la baisse de la fiscalité à 20 centimes par litre sur tous les carburants, à partir du 1er octobre. En ce qui concerne le fioul domestique, cette mesure s'ajoute à la première baisse de TIPP de près de 16 centimes par litre intervenue le 21 septembre 2000. Les accises sur le fioul domestique ont ainsi été ramenées à 20,38 centimes par litre, un des niveaux les plus faibles de l'Union européenne. S'agissant du gazole, l'augmentation annuelle de 7 centimes le litre prévue dans le plan de rattrapage a été gelée pour 2001. Enfin, pour répondre aux difficultés économiques de certains secteurs d'activité, des dispositions spécifiques complémentaires ont été prises, notamment pour les transporteurs routiers, les exploitants de transport public routier en commun de voyageurs, les entreprises de transport fluvial ainsi que les agriculteurs. Cet ensemble de mesures, qui représente un allégement significatif de la fiscalité sur les produits pétroliers, constitue un effort important décidé par le Gouvernement pour apporter une réponse adaptée au contexte né de la hausse brutale des prix du pétrole brut sur le marché mondial.

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