Question de M. de VILLEPIN Xavier (Français établis hors de France - UC) publiée le 07/09/2000
M. Xavier de Villepin attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la découverte du pétrole au Maroc récemment annoncée par le roi Mohamed VI. Cette nouvelle laisse l'espoir de satisfaire la consommation énergétique du pays. Plus d'une vingtaine de sociétés, majoritairement américaines, britanniques et anglo-hollandaises ont conclu des contrats de reconnaissance et d'exploration au Maroc. Il serait donc intéressant de savoir si les évaluations de réserves fournies par le groupe Skidmore ne sont pas sujettes à caution ; les raisons qui ont conduit les entreprises françaises à ne pas participer à la recherche pétrolière au Maroc.
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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 02/11/2000
Réponse. - Les évaluations de réserves pétrolières avancées par la société américaine Skidmore au Maroc, suite à l'annonce récente d'importantes découvertes dans ce pays, ne semblent pas crédibles, pour des raisons techniques connues des milieux pétroliers. Ces mêmes milieux ont observé que cette compagnie, peu connue, travaillait sur des prospections spéculatives. Elle avait annoncé des prévisions de 500 milliards de pied-cubes de gaz ou 50 milliards de barils équivalent pétrole, après un seul forage dans un gisement situé près de Talsinnt qui avait permis de trouver du gaz (et non du pétrole). Or, l'usage est d'effectuer plusieurs forages, en divers endroits, avant de pouvoir se faire une idée précise des gisements contenus dans la nappe. En général, les compagnies se gardent d'annoncer des découvertes après un seul et premier forage. En outre, selon ces milieux pétroliers, les nappes de cette région sont considérées a priori, notamment du côté algérien, comme peu productives. Les estimations de la société Skidmore n'ayant pas été considérées comme crédibles, le groupe Total Fina Elf n'a pas cru devoir y donner suite.
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