Question de M. HETHENER Alain (Moselle - RPR) publiée le 07/09/2000
M. Alain Hethener attire l'attention de M. le ministre de la défense sur les évènements dramatiques qui ont conduit à la catastrophe du sous-marin russe, le Koursk, et surtout aux conditions du sauvetage de l'impossible des cent dix-huit hommes d'équipage. En effet, il l'interroge sur le fait de savoir pourquoi seuls les Anglais ont apporté leur aide à travers la mission effectuée par le mini sous-marin LR5. Il lui demande donc si seuls les Anglais bénéficient d'un tel matériel et si la marine française était en mesure d'apporter, comme le laisse supposer l'article du journal Le Monde, en date du 17 août, en page 3, une aide aux plongeurs norvégiens.
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Réponse du ministère : Défense publiée le 02/11/2000
Réponse. - Suite à l'accident du sous-marin Korsk dans les eaux territoriales russes de la mer de Barents, la France avait proposé, dès le mardi 15 août 2000, son aide à la marine russe par la voie diplomatique. Le 16 août, la totalité du dispositif, constitué de deux équipes expertes en sauvetage, était à 24 heures d'intervention sur le site du naufrage. Le 18 août, alors que l'aide de la marine britannique et norvégienne venait d'être sollicitée, les autorités russes avaient demandé à la France de maintenir son dispositif en alerte, en attendant de mieux connaître l'état du sous-marin Korsk. La marine russe ayant annoncé officiellement le 21 août que tout espoir de retrouver des survivants était perdu, cette alerte a été suspendue dans la soirée. Grâce à des moyens modulables et souples d'emploi, la marine nationale était donc en mesure d'apporter une aide complémentaire à celle des Britanniques et des Norvégiens pour la conception et l'exécution de la man uvre de sauvetage, ainsi que pour le traitement médicalisé des personnels qui auraient été remontés à la surface. Par ailleurs, il convient de préciser à l'honorable parlementaire que la marine nationale ne dispose pas actuellement de mini-sous-marin de type LR 5. C'est pourquoi, afin d'organiser et de réussir un sauvetage collectif des équipages, elle peut demander l'intervention en 48 heures d'un sous-marin de sauvetage américain (DSRV) en vertu d'un accord valable jusqu'en 2005. A cette date, un système différent, conçu et développé par plusieurs pays européens, prendra le relais.
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