Question de M. MURAT Bernard (Corrèze - RPR) publiée le 27/07/2000
M. Bernard Murat attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les conditions d'enseignement des sciences de la vie et de la Terre au collège. La biologie et la géologie constituent un domaine scientifique aux très nombreuses implications tant au niveau du citoyen que de la société et de l'économie : éco-citoyenneté, environnement, santé, biotechnologies, agroalimentaire, etc. Or de nombreux enseignants constatent une contradiction entre les objectifs annoncés par les programmes et les conditions d'enseignement des sciences de la vie et de la Terre. En effet, les programmes sont construits autour de travaux pratiques durant lesquels les élèves doivent participer de façon active. Et, pourtant, plus de 90 % des classes en collège n'ont pas de groupes restreints inférieurs à 18 élèves, ce qui empêche de réunir les conditions nécessaires au bon fonctionnement de ce genre d'exercice. C'est pourquoi, il lui demande que sur les deux heures prévues par semaine pour l'enseignement des sciences de la vie et de la Terre au collège, une heure trente soit réservée aux travaux pratiques en groupes restreints inférieurs à 18 élèves. Une telle décision, tout en développant les chances de réussite des collégiens, favoriserait la formation des citoyens de demain.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 26/10/2000
Réponse. - Le ministère de l'éducation nationale attache une grande importance à l'enseignement des sciences de la vie et de la terre, qui constitue une composante essentielle de la formation commune dispensée aux élèves et participe à leur éducation de futurs citoyens. La recherche d'une amélioration des conditions d'enseignement de cette discipline demeure une priorité constante des actions entreprises en sa faveur. A ce titre, l'organisation des enseignements en sixième, cinquième et quatrième offre aux équipes pédagogiques la possibilité de mettre en uvre des séquences à effectifs allégés. La souplesse horaire prévue par les textes permet en effet de dédoubler les classes ou de constituer trois groupes pour deux divisions. Dans le respect de l'autonomie pédagogique dont disposent les établissements et en fonction des moyens qui leur ont été attribués par l'inspecteur d'académie, sur la base du projet qui lui a été présenté, il revient ensuite au principal du collège, après avis de son conseil d'administration, de définir les modalités d'organisation de l'enseignement des sciences de la vie et de la terre. C'est pourquoi la détermination d'un seuil d'effectif pour l'organisation de travaux pratiques ne peut être retenue. Cette mesure contraindrait l'ensemble des collèges à adopter un mode d'organisation uniforme, et serait susceptible de restreindre l'autonomie dont disposent les équipes professorales des sciences de la vie et de la terre pour renforcer l'enseignement de leur discipline au travers des choix arrêtés au niveau de l'établissement dans son projet pédagogique.
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