Question de M. VIAL Jean-Pierre (Savoie - RPR) publiée le 29/06/2000

M. Jean-Pierre Vial attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la situation actuelle de l'enseignement des sciences de la vie et de la terre au collège. Il est possible de déceler certaines contradictions entre les objectifs annoncés par les programmes et les conditions d'enseignement de la biologie et de la géologie. En particulier, ces programmes sont construits autour de travaux pratiques durant lesquels les élèves doivent participer de façon active. Pourtant, les professeurs, confrontés dans 90 % des cas à l'impossibilité de constituer des groupes restreints, ne peuvent réunir les conditions nécessaires au bon fonctionnement de ce genre d'exercice. En effet, la trop grande importance des effectifs, nuit aux chances du collégien d'acquérir ces savoirs spécifiques, essentiellement basés sur l'expérimentation et sur la participation. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures qu'il compte prendre afin de faciliter l'intégration des contenus de ces matières fondamentales. Dans ce sens, il serait sant doute utile de faire passer l'enseignement des sciences de la vie et de la terre de une heure et demie à deux heures hebdomadaires tout au long des quatre années de collège, dans le but de faciliter la mise en place de groupes restreints.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 26/10/2000

Réponse. - Le ministère de l'éducation nationale attache une grande importance à l'enseignement des sciences de la vie et de la terre, qui constitue une composante essentielle de la formation commune dispensée aux élèves et participe à leur éducation de futurs citoyens. La recherche d'une amélioration des conditions d'enseignement de cette discipline demeure une priorité constante des actions entreprises en sa faveur. A ce titre, l'organisation des enseignements en sixième, cinquième et quatrième offre aux équipes pédagogiques la possibilité de mettre en uvre des séquences à effectifs allégés. La souplesse horaire prévue par les textes permet en effet de dédoubler les classes ou de constituer trois groupes pour deux divisions. Dans le respect de l'autonomie pédagogique dont disposent les établissements et en fonction des moyens qui leur ont été attribués par l'inspecteur d'académie, sur la base du projet qui lui a été présenté, il revient ensuite au principal du collège, après avis de son conseil d'administration, de définir les modalités d'organisation de l'enseignement des sciences de la vie et de la terre. C'est pourquoi la détermination d'un seuil d'effectif pour l'organisation de travaux pratiques ne peut être retenue. Cette mesure contraindrait l'ensemble des collèges à adopter un mode d'organisation uniforme, et serait susceptible de restreindre l'autonomie dont disposent les équipes professorales des sciences de la vie et de la terre pour renforcer l'enseignement de leur discipline au travers des choix arrêtés au niveau de l'établissement dans son projet pédagogique.

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