Question de M. CAZALET Auguste (Pyrénées-Atlantiques - RPR) publiée le 15/06/2000
M. Auguste Cazalet souhaiterait attirer l'attention de Mme le secrétaire d'Etat à la santé et aux handicapés sur la situation extrêmement critique que traverse la chirurgie dans notre pays. Activité déconsidérée tant dans les hôpitaux qu'en secteur libéral, la chirurgie est de moins en moins choisie par les étudiants, ces derniers optant plus volontiers pour des spécialités moins longues, moins difficiles, mieux rémunérées et surtout moins exposées aux poursuites judiciaires. Déjà, dans les hôpitaux généraux, plus de la moitié des postes sont vacants, occupés par des praticiens " faisant fonction " et n'ayant pas nécessairement la formation requise par notre niveau sanitaire. L'exercice libéral subit de plus en plus de contraintes administratives et faussement sécuritaires imposant une attention et un temps paradoxalement peu compatibles avec la qualité des soins et la sécurité des patients. Rémunération peu attractive, contraintes, judiciarisation galopante conduisent les praticiens seniors vers la préretraite et font fuir les jeunes. La chirurgie française vit sur la génération pléthorique d'étudiants formés dans les années 1968. D'ici quinze ans beaucoup auront pris leur retraite, et quinze ans, c'est justement le temps qu'il faut pour former un chirurgien. Si, depuis l'origine, l'école française de chirurgie est mondialement réputée, cet art suscite de moins en moins de vocations. Considérant qu'il est urgent d'inverser cette tendance, il lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures qu'elle envisage de prendre.
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La question est caduque
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