Question de M. VIDAL Marcel (Hérault - SOC) publiée le 15/06/2000
M. Marcel Vidal appelle l'attention de Mme le ministre de la culture et de la communication sur un patrimoine qui demeure aujourd'hui méconnu : les moulins oléicoles du sud de la France. Existe-t-il à ce jour des procédures de classement spécifiques à ces bâtiments parfois très anciens et représentatifs de la culture traditionnelle de l'olivier dans nos paysages méditerranéens sur une ligne qui va de Perpignan à Nice ? Dans quelle mesure aussi ne serait-il pas opportun d'engager une réflexion d'ensemble, sous la forme d'un inventaire général de ces édifices industriels, de ces architectures originales, de ce patrimoine rural d'hier et d'aujourd'hui ?
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Réponse du ministère : Culture publiée le 24/08/2000
Réponse. - Le service des Monuments historiques se préoccupe, depuis plusieurs années, de protéger, au titre des monuments historiques, les édifices les plus caractéristiques de l'activité rurale, parmi lesquels figurent notamment les différents types de moulins. La production d'huile (huile végétale), rattachée à la thématique du moulin, a ainsi bénéficié d'une attention particulière. Celle-ci s'est traduite par la protection de seize moulins qui ont eu une activité de préparation des différents corps gras (colza, faine, navette, noix, olive) dont les traces, qu'ils partageaient selon les besoins avec l'activité meunière, ont été conservées pour la plupart d'entre eux. Les installations protégées des moulins à huile d'olive (meules verticales, presses, cuves) remontent principalement au milieu du XIXe siècle, alors que les bâtiments présentent souvent des éléments antérieurs. Cinq moulins à huile d'olive sont protégés au titre des monuments historiques : le moulin de Gordes (Vaucluse) est classé, ceux de Contes (Alpes-Maritimes), d'Eygalières, Lançon-Provence et Tarascon (Bouches-du-Rhône) sont inscrits à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
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