Question de M. HUMBERT Jean-François (Doubs - RI) publiée le 08/06/2000
M. Jean-François Humbert attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les conditions de l'enseignement de la biologie et de la géologie au niveau du collège. Entre les objectifs annoncés par les programmes et les conditions actuelles d'enseignement des sciences de la vie et de la Terre (SVT), on constate, selon l'association de promotion de la biologie et de la géologie, une grave contradiction très préjudiciable à l'élève. En effet, les programmes actuels sont construits autour de travaux pratiques durant lesquels les élèves doivent participer de façon active à l'acquisition de leurs savoir et savoir-faire. Et pourtant, plus de 90 % des classes en collège n'ont pas de groupes restreints inférieurs à dix-huit élèves sur les quatre années de collège. Le travail de professeur devant une classe entière en totale hétérogénéité ne permet pas l'approche expérimentale et concrète possible avec un groupe plus restreint et plus homogène. Constatant les implications régulièrement croissantes de la biologie et de la géologie tant au niveau du citoyen (écocitoyenneté) que de la société (environnement, santé) et de l'économie (biotechnologies et agroalimentaire), il lui demande si des mesures seront prises pour que l'enseignement des sciences de la vie et de la Terre (SVT) en collège soit effectivement de deux heures dont une heure trente de travaux pratiques en groupes restreints inférieurs à dix-huit élèves.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 26/10/2000
Réponse. - Le ministère de l'éducation nationale attache une grande importance à l'enseignement des sciences de la vie et de la terre, qui constitue une composante essentielle de la formation commune dispensée aux élèves et participe à leur éducation de futurs citoyens. La recherche d'une amélioration des conditions d'enseignement de cette discipline demeure une priorité constante des actions entreprises en sa faveur. A ce titre, l'organisation des enseignements en sixième, cinquième et quatrième offre aux équipes pédagogiques la possibilité de mettre en uvre des séquences à effectifs allégés. La souplesse horaire prévue par les textes permet en effet de dédoubler les classes ou de constituer trois groupes pour deux divisions. Dans le respect de l'autonomie pédagogique dont disposent les établissements et en fonction des moyens qui leur ont été attribués par l'inspecteur d'académie, sur la base du projet qui lui a été présenté, il revient ensuite au principal du collège, après avis de son conseil d'administration, de définir les modalités d'organisation de l'enseignement des sciences de la vie et de la terre. C'est pourquoi la détermination d'un seuil d'effectif pour l'organisation de travaux pratiques ne peut être retenue. Cette mesure contraindrait l'ensemble des collèges à adopter un mode d'organisation uniforme, et serait susceptible de restreindre l'autonomie dont disposent les équipes professorales des sciences de la vie et de la terre pour renforcer l'enseignement de leur discipline au travers des choix arrêtés au niveau de l'établissement dans son projet pédagogique.
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