Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 27/04/2000
M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la visite en France du ministre d'Etat ivoirien chargé de la coordination gouvernementale, évoquée à la page 30 du Bulletin quotidien du 16 mars 2000. Il souhaiterait connaître l'objet et le bilan de cette rencontre, les sujets abordés à cette occasion et les accords éventuellement conclus concernant quels sujets pour le renforcement de la solidarité et de la coopération entre la Côte-d'Ivoire et la France.
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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 01/06/2000
Réponse. - Le ministre des affaires étrangères a reçu, le 16 mars dernier, avec le ministre délégué à la coopération et à la francophonie, une délégation ministérielle ivoirienne conduite par M. Seydou Diarra, ministre d'Etat chargé de la planification du développement et de la coordination gouvernementale, et M. Charles Gomis, ministre des relations extérieures. Ce premier contact au niveau ministériel entre la France et les autorités de transition issues du coup de force de décembre 1998 avait été rendu possible par l'annonce d'un début de calendrier électoral répondant aux préoccupations françaises. Cet entretien a été l'occasion de réaffirmer notre condamnation du coup d'Etat et le souhait de la France d'un retour rapide à l'ordre constitutionnel, conformément aux engagements pris par les autorités de transition dans le cadre des discussions menées avec l'Union européenne au titre de l'article 366 bis de la convention de Lomé. Il a également permis de souligner le souhait des autorités françaises que ces élections soient ouvertes à toutes les forces politiques du pays. En outre, a été rappelée la nécessité pour la transition de choisir une stratégie économique permettant de renouer rapidement avec la communauté internationale, ce qui suppose la mise en uvre d'une politique budgétaire rigoureuse, la limitation de l'apparition d'arriérés extérieurs sur la dette et la poursuite des réformes engagées. La partie ivoirienne s'est engagée à tenir ses engagements, tant sur le plan politique (tenue des élections générales avant le 31 octobre 2000) que sur le plan économique (vote d'un budget révisé à la baisse afin de répondre aux exigences de la mission du FMI qui s'est rendue à Abidjan en février dernier). A l'issue du coup de force de décembre 1998 et de la chute du régime de l'ex-président Bédié, la France a décidé de suspendre partiellement sa coopération civile et militaire (retrait des assistants techniques des cabinets ministériels ; suspension des projets touchant aux fonctions régaliennes de l'Etat et gel de toute nouvelle dotation). Ces mesures n'ont fait l'objet d'aucun amendement.
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