Question de M. FERRAND André (Français établis hors de France - RI) publiée le 30/03/2000
M. André Ferrand attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat au commerce extérieur sur la situation créée à Auckland en Nouvelle-Zélande par la fermeture programmée de l'antenne du poste d'expansion économique qui, à l'exception notable d'une alliance française en plein renouveau, conduira à la disparition d'une présence permanente et visible de la France dans cette ville. Avec environ un million d'habitants, celle-ci regroupe plus du quart de la population du pays ainsi que près de la moitié des quelque 2 000 Français qui résident en Nouvelle-Zélande. La quasi-totalité de la cinquantaine de filiales d'entreprises françaises installées dans le pays y est domiciliée. S'il est vrai qu'on ne peut faire autrement que localiser notre représentation diplomatique à Wellington, siège du Gouvernement, faut-il, pour autant, y regrouper tous nos services ? Ne serait-il pas possible d'échapper, grâce à une approche novatrice, à une situation qui tient, à ce point, éloignés nos services consulaires de nos ressortissants (dont beaucoup, binationaux, sont vulnérables en termes de maintien de leur lien avec la mère-patrie) ? Faut-il priver d'une représentation commerciale française (à l'exception d'un modeste, même s'il est très méritoire, " French-New Zeland Buisiness Council "), la véritable capitale économique du pays ? Il n'est pas question de vouloir prolonger à tout prix une situation existante si elle n'est pas jugée satisfaisante. Il faut, bien entendu, prendre en compte la nécessité de ne pas disperser des moyens forcément limités ; mais, même à l'époque des nouvelles technologies de communication, il est bon d'être présent " là où les choses se passent ", car les réalités du terrain, la perception du cadre et de l'environnement, bref, le facteur humain, demeurent des éléments essentiels quand il s'agit d'animer et de faire vivre collectivement une communauté française ainsi que de promouvoir l'implantation de nouvelles entreprises autres que les filiales de nos grands groupes nationaux. Il souhaite donc connaître quel dispositif il a été prévu afin d'assurer à Auckland la pérennité de cette nécessaire et visible présence française.
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Réponse du ministère : Commerce extérieur publiée le 15/03/2001
Réponse. - La décision de fermer l'antenne de la direction des relations économiques extérieures à Auckland s'inscrit dans une logique de rationalisation de son réseau en Océanie. Le renforcement de la coordination régionale assurée par le conseiller économique et commercial à Sydney et le nouveau maillage, plus ramassé et plus technique, retenu dans la zone, favoriseront le développement de prestations régionales et permettront de renforcer l'attractivité de la Nouvelle-Zélande. L'existence de deux postes d'expansion économique en Nouvelle-Zélande, héritée de la distinction entre capitale politique et économique, n'est plus justifiée sur un marché lointain de taille réduite. De plus, l'antenne d'Auckland avait une activité très limitée. Le poste d'expansion économique de Wellington et le French New Zealand Business Council signeront prochainement une convention dont l'objectif principal est de renforcer leur niveau de collaboration, tout particulièrement sur la place d'Auckland. En conséquence, les intérêts de nos entreprises continueront à être préservés par une meilleure adéquation des acteurs locaux. Par ailleurs, l'insertion de la Nouvelle-Zélande au sein d'un ensemble Asie-Océanie sera conduite de manière plus efficace par un seul poste d'expansion économique, celui de Wellington, sur lequel seront concentrés les moyens de la direction des relations économiques extérieures et ce qui permettra de mieux mettre en avant ce pays. La nouvelle organisation retenue favorisera en effet le développement de prestations régionales dont la Nouvelle-Zélande est parfois le chef de file. Cet aménagement respecte les orientations visant à renforcer la réactivité et la flexibilité du réseau de l'expansion économique à l'étranger, afin de poursuivre l'amélioration de la qualité des analyses et du service rendu aux entreprises.
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