Question de M. LECLERC Dominique (Indre-et-Loire - RPR) publiée le 09/03/2000
M. Dominique Leclerc souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la situation des buralistes. Ces derniers, au nombre de 34 000 sur notre territoire, assurent non seulement un service de proximité pour les dix millions de consommateurs qui franchissent leurs portes tous les jours mais aussi de collecte efficace de l'impôt pour l'Etat. Et pourtant, n'ayant bénéficié d'aucune revalorisation de leur remise brute sur le tabac depuis 1997, ils ont subi une baisse de leur rémunération. Par ailleurs, du fait de la diminution sensible de leurs activités commerciales annexes, la part des produits commissionnés est devenue majoritaire dans les bénéfices industriels et commerciaux de telle sorte que certains d'entre eux se sont vu appliquer une nouvelle base, très pénalisante, de calcul de la taxe professionnelle. Aussi, nombre des débitants de tabac connaissent à l'heure actuelle de véritables difficultés financières aggravées pour la majorité par une insécurité croissante. C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir lui faire savoir s'il envisage de prendre des mesures susceptibles d'améliorer leur situation.
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Réponse du ministère : Économie publiée le 14/12/2000
Réponse. - Dès l'annonce de la suppression de la vignette, le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie et la secrétaire d'Etat au budget ont indiqué qu'un plan d'accompagnement serait mis en uvre en faveur des débitants de tabac pour tenir compte de la suppression de la vignette. Plusieurs réunions de travail, qui se sont déroulées dans un excellent climat, se sont tenues avec leurs représentants. Des discussions ont porté sur la définition d'une mesure permettant, au-delà de la seule suppression de la vignette, de conforter un secteur économique important dans le commerce de notre pays et de renforcer ce réseau de proximité très apprécié de nos concitoyens notamment dans les zones rurales. C'est ainsi que le 19 octobre 2000, en plein accord avec la profession, a été arrêté un dispositif qui entrera en vigueur le 1er janvier 2001 et qui bénéficiera à l'ensemble des buralistes tout en étant plus favorable aux plus petits d'entre eux. Leur rémunération pour la vente de cigarettes sera améliorée par l'instauration d'une franchise sur la redevance qu'ils versent à l'Etat. Cette franchise s'appliquera au-dessous d'un certain seuil d'activité, qui passera de 850 000 francs de chiffre d'affaires l'an prochain à 1 million de francs en 2004. Un tiers des buralistes seront ainsi exonérés de redevance, les deux autres tiers bénéficiant d'un allégement forfaitaire quel que soit leur niveau d'activité. Par ailleurs, les ministres ont souhaité qu'un dialogue s'instaure rapidement entre les buralistes et leurs fournisseurs pour résoudre les difficultés rencontrées en matière d'approvisionnement. Un groupe de travail s'est déjà réuni et plusieurs dispositions vont être prises très prochainement pour améliorer la gestion de leurs stocks. Un comité de suivi entre les buralistes et les fournisseurs sera mis en place, qui aura pour objet de suivre la bonne application de ces dispositions. La suppression de la vignette s'effectue donc dans de bonnes conditions pour les débitants de tabac. Mais, plus généralement, elle a été l'occasion d'un réexamen d'ensemble de leur situation économique, avec des réponses appropriées.
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