Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 02/03/2000
M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à l'industrie sur l'information parue à la page 4 du Bulletin quotidien du 14 février 2000 selon laquelle il a effectué du 14 au 16 février 2000 un voyage en Iran. Il aimerait connaître l'objet et le bilan de sa visite en Iran, les sujets traités lors de son entretien avec son homologue iranien et les accords éventuellement conclus entre l'Iran et la France.
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Réponse du ministère : Industrie publiée le 13/04/2000
Réponse. - Ce voyage s'est déroulé du 14 au 16 février 2000 dans de bonnes conditions, à la grande satisfaction de la délégation et ce, quelques jours seulement avant les élections législatives iraniennes qui ont permis de renforcer le parti modéré du président Khatami. A cette occasion, des contacts fructueux ont été pris avec les ministres iraniens en charge de l'industrie, du gaz et du pétrole, avec le vice-ministre des affaires étrangères chargé des relations avec l'Europe, et avec les principaux industriels français présents en Iran. Ainsi, au cours des entretiens, les projets industriels ont été évoqués. La présence de la France dans les hydrocarbures est déjà significative : les contrats signés depuis trois ans, malgré la " loi D'Amato ", lui donnent la première place dans un pays qui est le troisième producteur de pétrole avec 10 % des réserves mondiales, et dispose de 15 % des réserves de gaz. Par ailleurs, les investissements français dans le domaine de la pétrochimie sont notables, de même que dans le secteur de l'automobile. Enfin, plusieurs contrats remportés par les entreprises françaises auront des conséquences positives sur l'emploi en France (comme celui relatif à l'équipement en locomotives des chemins de fer iraniens). Les perspectives sont également encourageantes pour la coopération industrielle française. Il a été décidé de créer un groupe de travail mixte, qui se penchera sur les difficultés que peuvent rencontrer les entreprises françaises pour se développer en Iran, dans des domaines prioritaires comme la normalisation, la politique de qualité ou la protection de la propriété industrielle. La coopération en matière de formation, via les écoles des mines par exemple, sera renforcée. L'accueil réservé par la partie iranienne, la qualité des interlocuteurs et la tonalité des entretiens ont montré que cette mission était très appréciée. Elle a permis de montrer l'attention accordée à ce pays qui dispose de ressources non négligeables, d'une population jeune et en forte croissance, et qui occupe une position clé dans une région sensible. Les perspectives de développement des relations économiques et industrielles sont bien réelles, tant pour les transports que pour l'énergie, mais au-delà des effets immédiats de ce voyage, c'est surtout la position française de partenaire politique et économique qui se trouve ainsi significativement renforcée.
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