Question de M. de VILLEPIN Xavier (Français établis hors de France - UC) publiée le 02/03/2000
M. Xavier de Villepin attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur l'école française internationale de Dacca au Bangladesh. Il serait prévu de ne pas renouveler le poste d'instituteur résident pour la prochaine rentrée scolaire de septembre 2000. Cette mesure fait peser des menaces sur l'avenir de cette école. Il paraît important de faire des efforts pour le Bangladesh, pays de 130 millions d'habitants. Un service minimum doit être maintenu par l'école pour les résidents français désireux de s'installer dans ce pays. La présence d'une école constitue pour beaucoup un critère décisif d'expatriation à un moment où les relations franco-bangladaises connaissent un essor remarquable. La mise en oeuvre d'une telle mesure constituerait un signal négatif. Il paraît donc nécessaire d'aider les entreprises françaises dans ce pays attachant par sa pauvreté et pour son intérêt pour la France.
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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 06/04/2000
Réponse. - L'Agence pour l'enseignement français à l'étranger disposant d'un tableau d'emplois limité, elle doit procéder à des redéploiements de supports budgétaires en prenant en compte différents éléments, parmi lesquels la diffusion de la langue et de la culture françaises dans le monde, mais aussi l'appui à la scolarisation des enfants des familles françaises expatriées. C'est pourquoi elle est tenue d'observer la plus grande rigueur dans la mise à disposition des établissements scolaires de supports budgétaires d'expatriés ou de résidents. Elle accorde donc la priorité à ceux qui répondent aux critères ci-dessus mentionnés et présentent un déficit important en personnels titulaires. La section primaire de l'école française de Dacca qui compte 22 élèves bénéficie de la présence de trois enseignants dont deux titulaires. Un tel surencadrement ne peut être maintenu dès lors que, dans d'autres pays, de nombreuses classes dont les effectifs sont beaucoup plus importants fonctionnent sans enseignants titulaires. Par ailleurs, il convient d'ajouter que l'école de Dacca qui accueillait 40 élèves en 1997 n'en comprend plus que 31 en 1999. Aussi, dans un souci d'équité à l'égard de l'ensemble des établissements de son réseau dans l'évolution de la carte scolaire, l'Agence a-t-elle considéré que deux enseignants, dont l'un expatrié titulaire, sont à même de couvrir suffisamment les besoins actuels de l'école sans mettre son existence en péril. Si une croissance des effectifs le justifiait, l'Agence serait prête à renforcer de nouveau l'encadrement pédagogique.
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