Question de M. HERMENT Rémi (Meuse - UC) publiée le 24/02/2000

M. Rémi Herment appelle l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur la situation des salariés partis en préretraite dans le cadre du fonds national pour l'emploi (FNE), qui se trouvent victimes du désengagement de l'Etat dans la prise en charge de leurs points de retraites complémentaires. En effet, la convention passée en 1984 entre, d'une part, l'Etat et, d'autre part, l'ARRCO et l'AGIRC, prévoyait que l'Etat devait financer les cotisations de ces préretraites aux organismes de retraite complémentaire. Or, il semblerait que l'Etat n'ait pas rempli ses engagements financiers. L'ARRCO et l'AGIRC ont toutefois payé ces points de retraite à la place de l'Etat jusqu'en juillet 1996 mais ont décidé, qu'à compter du 30 juin 1996, la validation des points sera subordonnée à son financement par l'Etat. Il lui fait observer que cette situation pénalisant les préretraités devenus retraités dont la pension est partiellement amputée, inquiète légitimement les préretraités actuels quant à la validation de leurs trimestres de préretraite. En conséquence, il lui demande ce que compte faire l'Etat pour remplir, dans les plus brefs délais, les conditions pour lesquelles il s'était engagé.

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Réponse du ministère : Emploi publiée le 20/04/2000

Réponse. - Un litige existait depuis 1984 entre l'Etat et les partenaires sociaux. Il a conduit ces derniers à suspendre, à partir de 1996, les points de retraite complémentaire ARRCO et AGIRC attribués au titre des périodes de chômage solidarité et préretraite. Cette situation est particulièrement douloureuse pour des personnes ayant été affectées par la perte d'un emploi pendant leur carrière professionnelle. Aussi, le Gouvernement s'est-il attaché à trouver une solution à ce conflit. Dès 1997, un rapport a été demandé à un magistrat de la Cour des comptes. Sur la base de ce rapport, un dialogue fructueux s'est engagé avec les partenaires sociaux. Il a aboutit à un accord, signé le 23 mars dernier, entre l'Etat d'une part, et l'ARRCO et l'AGIRC d'autre part. Il prévoit un règlement global de la question et permet aux retraités ayant connu des périodes de chômage solidarité ou de préretraite de bénéficier de leurs droits à retraite complémentaire. Les régimes de retraite ARRCO et AGIRC se sont engagés à verser les régularisations dans les meilleurs délais. Ainsi, grâce à la qualité du dialogue engagé avec les partenaires sociaux, un problème en suspens depuis seize ans a pu enfin trouver une solution satisfaisante.

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