Question de M. LEGENDRE Jacques (Nord - RPR) publiée le 24/02/2000
Lors de sa récente visite en France, le président du Nigeria a beaucoup insisté sur son souhait d'obtenir la présence de professeurs de français venus des Etats de la francophonie dans tous les lycées du pays. M. Jacques Legendre demande à M. le ministre délégué à la coopération et à la francophonie quelles mesures nouvelles il compte prendre pour que la France - et l'Organisation internationale de la francophonie - répondent à l'attente du Nigeria et permettent ainsi à la langue française d'être connue et parlée dans le plus peuplé des pays d'Afrique.
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Réponse du ministère : Coopération publiée le 13/04/2000
Réponse. - Le ministère des affaires étrangères poursuit son action en faveur du français au Nigeria à tous les niveaux d'enseignement. Notre coopération dans ce domaine tient compte des impératifs de développement dans ce pays appartenant à la zone de solidarité prioritaire, dans une perspective d'insertion régionale francophone. Cet effort particulier apporté à l'enseignement du français répond au v u du Nigeria de valoriser le statut de notre langue en la rendant obligatoire à l'école secondaire. Ainsi, dans le cadre du protocole d'accord signé à Abuja, le 12 janvier 1999, pour une période de trois ans (1999-2001), le gouvernement béninois s'est-il engagé à mettre à disposition du Nigeria 120 professeurs formés à la didactique du français langue étrangère, dont 94 ont déjà pris leurs fonctions. Par ailleurs, le mémorandum du 2 février 1998, signé entre la France et le Bénin, engage la partie française sur plusieurs points, dont la prise en charge d'une aide au retour sous la forme d'un pécule de 1 000 francs français par mois passé au Nigeria, pour chacun des enseignants béninois concernés par le projet, le versement de ces indemnités devant intervenir à la fin de l'année 2000. De plus, dans le cadre de notre coopération bilatérale, un pojet du Fonds de solidarité prioritaire, relatif à l'enseignement du français dans les institutions scolaires et universitaires au Nigeria, est en cours de rédaction. Il proposera une composante pour la formation des professeurs de français langue étrangère des pays francophones voisins appelés à servir au Nigeria. Cette composante sera gérée par un opérateur multilatéral de la francophonie. Enfin, l'agence intergouvernementale de la francophonie propose un plan d'action 2000/2001 pour l'enseignement du français en Afrique non francophone, en mettant l'accent sur le renforcement de l'intégration régionale par la communication linguistique.
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