Question de M. TRÉGOUËT René (Rhône - RPR) publiée le 17/02/2000

M. René Trégouët attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur le sort réservé à la médecine générale dans le cadre des études médicales. En effet, le Premier ministre s'était fixé comme objectif en juin 1999 de donner toute sa place à la médecine générale au sein des études médicales, expliquant notamment qu'elle serait reconnue comme une spécialité au même titre que les autres et que sa durée de formation serait portée à trois ans. Or, il semble que cette annonce n'ait pas encore été suivie d'effets. Pourtant, une réforme des études médicales donnant à celle-ci toute sa place dans le monde médical paraît indispensable aujourd'hui, ne serait-ce qu'à cause du manque de médecins généralistes commençant à se faire sentir dans certaines régions. La création d'un véritable cursus de formation des étudiants concernés passant par des stages formateurs remplissant un cahier des charges précis sont autant de mesures parmi d'autres attendues par un grand nombre d'étudiants et d'établissements hospitaliers. Il lui demande en conséquence la raison pour laquelle l'annonce faite par le Gouvernement l'année dernière n'a toujours pas été suivie d'effets et s'il compte avancer dans cette réforme prochainement.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 18/05/2000

Réponse. - Le projet de réforme des études médicales a fait l'objet d'une très large concertation avec toutes les parties intéressées, en particulier avec les étudiants. La décision d'améliorer la formation des futurs médecins, notamment par une réforme du deuxième cycle a été prise. Un projet d'arrêté tenant compte de la nécessaire réforme du deuxième cycle et de l'accès au troisième cycle annoncée par le Premier ministre a reçu un avis favorable du Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche le 21 février dernier. Cet arrêté prévoit de ne plus enseigner les disciplines en tant que telles mais d'enseigner les grands processus pathologiques, leur thérapeutique et leur prévention d'une manière transdisciplinaire. L'accent devrait être mis sur l'organisation des systèmes de santé, l'évaluation des pratiques de soins, la déontologie et la responsabilité médicale. Cette réforme devrait s'appliquer aux étudiants entrant en deuxième année de deuxième cycle en 2001. La Commission pédagogique nationale des études médicales se réunit régulièrement et devrait, avant l'été, proposer le programme de ce deuxième cycle qui sera celui du nouveau concours d'internat. Participant du souci exprimé par le Premier ministre de donner toute sa place à la médecine générale, une refonte des textes portant sur l'organisation du troisième cycle des études médicales est actuellement menée conjointement avec la ministre chargée de la santé. L'accès au troisième cycle devrait se faire par un concours national, classant, anonyme, ouvrant l'accès à la filière de médecine générale comme aux différentes spécialités médicales et chirurgicales. On reviendrait ainsi à l'internat pour tous, la durée du troisième cycle de formation à la médecine générale étant allongée de deux ans et demi à trois ans. Ce nouveau concours devrait être mis en place pour la première fois en 2004.

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