Question de M. BIARNÈS Pierre (Français établis hors de France - SOC) publiée le 17/02/2000
M. Pierre Biarnès souhaite appeler l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur l'insécurité croissante à laquelle sont confrontés les Français résidant au Cameroun. Les exactions à leur encontre, souvent d'une extrême gravité, se multiplient. Ainsi, un de nos compatriotes, commerçant établi de longue date à Douala, a été assassiné dans son magasin, le 27 janvier, et son épouse grièvement blessée. L'émotion est très vive dans la communauté française, d'autant plus que, jusqu'à présent, la plupart des auteurs de braquages, d'enlèvements - tel celui d'un enfant de l'école française Dominique-Savio -, voire de meurtres n'ont pas été arrêtés et jouissent, de fait, d'une totale impunité. Ces troubles, bien que se succédant à un rythme de plus en plus rapide depuis novembre, ne correspondent toutefois pas à une soudaine et inattendue poussée de violence. En effet, ils perdurent depuis plus d'une quinzaine d'années et rendent pour le moins difficile la vie de nos compatriotes. Face à cette situation très inquiétante, compte tenu de la nature de ses relations bilatérales avec le Cameroun, et tout en étant très respectueuse de la souveraineté de cet Etat, la France n'a-t-elle pas les moyens de se faire entendre et d'exiger que soit effectivement assurée la sécurité de ses ressortissants ?
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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 06/04/2000
Réponse. - Suite à l'assassinat de M. Nourry, le 27 janvier dernier, les autorités consulaires françaises à Douala ainsi que notre ambassade à Yaoundé ont immédiatement réagi. Le Consul général de France à Douala est intervenu dès le 28 janvier auprès des autorités camerounaises locales pour leur faire part de la préoccupation de la communauté française quant au climat d'insécurité. Notre ambassade a, de son côté, effectué plusieurs démarches (28 et 29 janvier, 7 et 10 février) qui ont toutes visé à obtenir des autorités camerounaises des décisions rapides et claires pour favoriser le retour à la sécurité. Les autorités camerounaises ont également réagi avec promptitude à l'assassinat de notre compatriote (déplacements de trois ministres à Douala, rencontre avec la communauté française présidée par le gouverneur de la province du littoral) et se sont déclarées désireuses de mettre fin à cette détérioration des conditions de sécurité. Le Gouvernement a créé le 20 février un commandement opérationnel dans la province du littoral, chargé d'accentuer la lutte contre la criminalité. De nouveaux responsables ont été nommés à la tête de certains services de la police. Le gouvernement français reste pleinement mobilisé dans cette affaire. Les Français peuvent trouver des informations concernant les conditions générales de sécurité au Cameroun sur notre site internet " Conseils aux voyageurs " à l'adresse suivante : www.france.diplomatie.gouv.fr/voyageurs./.
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