Question de M. HAENEL Hubert (Haut-Rhin - RPR) publiée le 10/02/2000
M. Hubert Haenel attire l'attention de Mme le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale sur la médecine anthroposophique. Il observe que cette forme de médecine bénéficie d'une reconnaissance officielle dans les pays d'Europe du Nord - Scandinavie, Pays-Bas, Allemagne et, prochainement semble-t-il, Grande-Bretagne - où elle est pratiquée par environ 4 000 médecins ; que certains médicaments anthroposophiques ont été assimilés aux médicaments homéopathiques par la directive européenne 92/73 ; que le Parlement européen a, dans sa résolution du 27 mai 1997, cité la médecine anthroposophique parmi les méthodes thérapeutiques bénéficiant d'une reconnaissance légale dans certains Etats membres et a demandé que soient affectés à l'évaluation clinique de cette médecine des crédits européens. Or, il note que, parallèlement, la médecine anthroposophique, qui est exercée en France par 350 praticiens, a été classée parmi les mouvements sectaires par le rapport de l'Assemblée nationale " Les sectes et l'argent ", rendu public en juin 1999. Il souhaite donc connaître la position du Gouvernement français à l'égard de cette forme de médecine non conventionnelle et de l'homéopathie en général.
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Réponse du ministère : Santé publiée le 07/09/2000
Réponse. - L'honorable parlementaire appelle l'attention de Mme la secrétaire d'Etat à la santé et aux handicapés sur la médecine anthroposophique qui, selon lui, ne bénéficierait pas, en France, d'une reconnaissance officielle comme dans d'autres pays de l'Europe du Nord. La médecine anthroposophique, initiée par le philosophe Rudolf Steiner, s'inspire d'une tradition mystique et ésotérique d'origine occidentale. Ce n'est pas une technique médicale reconnue et elle n'a fait l'objet d'aucune évaluation attestée. Aussi, elle ne fait pas partie des médecines non conventionnelles, telle l'homéopathie, pour lesquelles, dans l'esprit de la résolution du 27 mai 1997 du Parlement européen évoquée par l'honorable parlementaire, la France a entrepris certaines actions dans la perspective de s'engager dans un processus de reconnaisance de ces médecines, tout en veillant à protéger les malades des déviances (charlatanisme, sectes...) nombreuses en ces domaines.
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