Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 10/02/2000
M. Emmanuel Hamel attire l'attention de Mme le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale sur l'information parue à la page 16 du quotidien Le Figaro du 14 janvier 2000 selon laquelle " le gouvernement allemand a alerté les autorités portugaises sur les risques de propagation de la fièvre de Lassa après qu'une Allemande de vingt-trois ans atteinte de la maladie eut voyagé sur un avion de TAP-Air Portugal entre Lisbonne et Francfort ". Il souhaiterait savoir si, en France, un tel cas a été récemment recensé par les autorités sanitaires et connaître les précautions prises afin qu'une telle maladie, " mortelle dans 20 % des cas, et très contagieuse ", ne franchisse nos frontières.
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Réponse du ministère : Santé publiée le 06/04/2000
Réponse. - Les autorités françaises ont été informées le 13 janvier 2000 de la survenue d'une fièvre de Lassa chez une jeune femme allemande qui revenait d'Afrique de l'Ouest. Considérant que cette jeune femme présentait des signes cliniques compatibles avec la fièvre de Lassa au moment de son retour en Allemagne (Abidjan-Lisbonne et Lisbonne-Francfort) et qu'elle était donc, à ce moment, possiblement contagieuse, un communiqué de presse a été diffusé par la direction générale de la santé dès le 13 janvier 2000, identifiant les 2 vols " à risque " et demandant aux passagers de ces vols d'être vigilants sur leur état de santé et de consulter en urgence devant l'apparition du moindre signe clinique survenant dans les trois semaines suivant leur retour. Dans le même temps, cette information était également adressée à l'ensemble des établissements hospitaliers par l'intémédiaire des DDASS afin que la prise en charge d'un cas suspect de fièvre de Lassa soit la plus rapide possible et qu'elle se fasse dans des conditions de sécurité maximales (notamment pour éviter l'apparition de cas secondaires). En France, différentes épidémies en Afrique (Ebola au Zaïre en 1995 et au Gabon en 1996 et 1997) ont été à l'origine de messages d'information des voyageurs et de la mise en alerte des hôpitaux et des DDASS. Ces dernières années, quelques cas suspects de fièvre hémorragique virale ont été pris en charge dans différents hôpitaux français ; le diagnostic de fièvre hémorragique virale a, dans tous ces cas, été infirmé par la suite. Par ailleurs, en 1999, le secrétariat d'Etat à la santé et à l'action sociale a demandé au Haut comité de santé publique de mener une réflexion sur l'organisation qu'il conviendrait de mettre en place en France pour l'accueil de malades suspects d'être infectés par un virus responsable de fièvre hémorragique. Le Haut Comité de santé publique doit bientôt rendre ses conclusions.
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