Question de M. MATHIEU Serge (Rhône - RI) publiée le 10/02/2000
M. Serge Mathieu appelle l'attention de Mme le ministre de la culture et de la communication sur le dossier de l'IFRAP (Institut français pour la recherche sur les administrations publiques) à l'égard du coût de la " mission 2000 " en France. Cette structure placée sous son autorité aurait coûté plus de 400 millions de francs et mobilisé plus de 60 personnes à plein temps. Si d'autres pays ont, eux aussi, créé des missions célébrant l'an 2000, il apparaît que celles-ci ont été essentiellement financées sans participation des contribuables, ce qui n'est pas le cas en France. Aussi lui demande-t-il si elle peut présenter à la représentation nationale, un bilan complet du coût de cette " mission 2000 " placée à la charge des contribuables français pour " une transparence financière totale ", comme le souhaitent à juste titre l'IFRAP et tous les Français.
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Réponse du ministère : Culture publiée le 23/03/2000
Réponse. - Comme de très nombreux pays du monde, la France célèbre l'an 2000. A cette fin, l'Etat a créé la Mission pour la célébration de l'an 2000 à laquelle il a confié la conception et la réalisation du programme des célébrations. A la différence de nombreux pays occidentaux, l'Etat consacre sur son budget une somme relativement resteinte de 400 millions de francs pour ces manifestations : en effet, à titre d'exemple, le Royauma-Uni dépense plus de 20 milliards de francs issus d'une loterie à la mise en uvre d'un ambitieux programme d'événements et d'équipements au sein duquel figure le Millennium Dome de Greenwich qui a coûté à lui seul plus de 7 milliards de francs ; l'Allemagne, pour sa part, organise l'Exposition universelle 2000 à Hanovre et mobilise pour cela plus de 10 milliards de francs ; en Italie, et plus particulièrement à Rome, la mise à niveau des infrastructures d'accueil des 30 millions de pèlerins attendus dans la ville sainte pour le Jubilé de l'an 2000 et les différentes manifestations prévues à l'occasion représente plus de 4 milliards de francs. Le budget consacré par la France à la célébration de l'an 2000 apparaît donc mesuré. Les effectifs de la Mission pour la célébration de l'an 2000 varient en fonction du calendrier des manifestations ; ainsi, le début de l'année 2000 correspond-il à un pic d'activité dû à la mise en uvre de l'essentiel du programme. Sur les 75 personnes actuellement employées, 20 % sont des agents de la fonction publique mis à disposition par les administrations, 47 % sont en contrat à durée indéterminée pour la plupart d'entre eux depuis plus de deux ans, 32 % sont titulaires de contrats à durée déterminée. L'Etat a demandé à la Mission de concevoir le programme sur le principe de la décentralisation des manifestations sur tout le territoire français. Ainsi, plus de 30 villes et sites sont considérés comme des escales de l'an 2000 en France, de l'automone 1999 au printemps 2001. Hormis les événements qui ont lieu à Paris et qui contribuent à conforter l'image de la France dans sa position de première destination touristique mondiale - ce qui importe dans un contexte de forte concurrence internationale en 2000 -, le programme des célébrations concerne les principales villes de France où se déroulent des événements ; ces collectivités contribuent d'ailleurs à la production de ces manifestations pour un montant total estimé à environ 100 millions de francs, venant ainsi compléter l'effort de l'Etat.
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