Question de M. ÉMIN Jean-Paul (Ain - RI) publiée le 10/02/2000
M. Jean-Paul Emin appelle l'attention de Mme le secrétaire d'Etat au tourisme sur le fait que malgré le développement de l'activité et la reprise de la croissance, le tourisme de montagne l'été connaît des difficultés, ce qui ne permet pas le bon remplissage des lits touristiques. L'équilibre économique des stations et villages de montagne qui vivent du tourisme nécessite de voir se développer l'activité estivale. La montagne d'été concerne l'ensemble des communes classées en zone de montagne. Par ailleurs, la montagne d'été s'adresse à une clientèle beaucoup plus large dans sa composition que la montagne d'hiver, car les produits et hébergements proposés l'été sont souvent à des coûts intéressants et très compétitifs au regard d'autres destinations estivales. Malheureusement, la montagne d'été souffre d'un déficit d'image ou d'une image erronée auprès du public, ce qui a pour conséquence de détourner un certain nombre de familles de la destination qui offre portant un éventail très large d'activités. Pour remédier à cette double problématique, et suivant en cela les études du secrétariat d'Etat au tourisme conduites par le service d'études et d'aménagement touristique de la montagne et l'agence française d'ingénierie touristique, il a été projeté de réaliser une campagne télévisée en faveur de la montagne l'été, comme cela est fait depuis dix ans pour la montagne l'hiver. Après deux ans d'un long et patient travail, l'ensemble des partenaires institutionnels et professionnels susceptibles de se joindre à cet effort collectif a été réuni. A six mois de l'été 2000, une réponse formelle de la participation du ministère via la direction du tourisme n'a toujours pas été donnée. Si cette participation n'était pas confirmée dans un délai raisonnable pour réaliser cette campagne, à savoir dans le mois qui vient, les professionnels associés de la montagne se verraient dans l'obligation de renoncer à ce projet. La totalité des salariés de la montagne française saurait alors que cette campagne n'a pu être réalisée faute de participation de l'Etat. Au moment où elle lance une démarche ambitieuse pour connaître les attentes et les moyens à mettre en oeuvre en faveur de la moyenne montagne, il est important qu'un soutien minimum soit apporté à la montagne, car l'on sait qu'une campagne été profitera essentiellement à la moyenne montagne.
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Réponse du ministère : Tourisme publiée le 27/07/2000
Réponse. - Le secrétariat d'Etat au tourisme et ses différents organismes contribuent fortement à la popularisation de la montagne française. Cette contribution n'a cessé de croître depuis 3 ans. C'est ainsi que, non compris les efforts de valorisation réalisés par Maison de la France sur les marchés étrangers, le soutien aux diverses opérations de communication s'est élevé à 710 000 francs en 1997, 1 622 000 francs en 1998 et 2 545 000 francs en 1999. C'est dans ce cadre qu'il faut évaluer les subventions des professionnels associés de la montagne : 500 000 francs en 1997, 300 000 francs en 1998 et 400 000 francs en 1999. Le secrétariat d'Etat au tourisme n'a pas vocation à soutenir financièrement le fonctionnement de programmes de promotion qui ont trouvé depuis plusieurs années leur maturité, d'autant que les crédits dont il dispose pour ces actions sont limités. Cepedant, puisqu'il s'agit de la première campagne de promotion pour la montagne en été, il est apparu nécessaire de contribuer, exceptionnellement, à son succès. C'est pourquoi, sans préjuger du parenariat que le secrétariat d'Etat au tourisme consacrera aux autres actions en faveur de la montagne, il a été décidé d'octroyer une subvention de 400 000 francs aux professionnels de la montagne pour 2000. Ces sommes auront contribué à la promotion de la moyenne montagne, conformément à la mission que le Premier ministre a confiée à la secrétaire d'Etat au tourisme lors du Conseil national de la montagne.
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