Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 03/02/2000
M. Emmanuel Hamel attire l'attention de Mme le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale sur l'information parue à la page 17 du quotidien Le Figaro du 13 janvier 2000 selon laquelle " l'échec des traitements contre le virus du SIDA, ou du moins les moins bons résultats observés chez certains patients, dépendrait beaucoup plus d'une mauvaise adhésion au traitement que de l'apparition de souches résistantes, selon une publication d'une équipe française de l'hôpital Claude-Bernard à Paris... Les Canadiens l'ont bien compris, qui, pour obtenir les meilleurs résultats, font précéder le premier rendez-vous à l'hôpital avec le médecin d'un entretien avec un pharmacien ou un infirmier. Afin que ceux-ci mettent en place, en concertation avec le patient, une stratégie de traitement adapté à son mode de vie ". Il aimerait connaître les mesures envisagées par le Gouvernement afin d'améliorer la prise en charge des malades atteints du SIDA au niveau du suivi des traitements et savoir si la France entend, dans ce domaine, suivre l'exemple du Canada.
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Réponse du ministère : Santé publiée le 19/10/2000
Réponse. - Mme la secrétaire d'Etat à la santé et aux handicapés confirme à l'honorable parlementaire que les pouvoirs publics sont très sensiblilisés au thème de l'adhésion thérapeutique des patients sous traitement antirétroviral. Dès 1998, le directeur général de la santé a mis en place un groupe de travail sur le thème de l'accompagnement des personnes atteintes par l'infection à VIH pour une meilleure adhésion aux traitements antirétroviraux. Ce groupe d'experts a formulé un certain nombre de propositions qui sont largement diffusées à l'ensemble des acteurs concernés, afin de les sensibiliser et de les inciter à mettre en uvre ces actions. Parmi ces propositions, on retrouve notamment, comme dans le programme canadien, des consultations infirmières d'aide à la thérapeutique, en lien avec la consultation médicale, et des consultations pharmaceutiques lors de la dispensation des médicaments, afin de mieux adapter le traitement du patient à son mode de vie. Parallèlement, des formations pour les professionnels et des colloques sur ce thème de l'observance se déroulent sur l'esemble du territoire. En 1999 et 2000, l'Agence nationale de recherches sur le sida a réalisé et financé de nombreuses études ayant pour objet, directement ou indirectement, l'observance thérapeutique. L'une d'elles, réalisée au niveau national en 1999, visant à faire un bilan des actions menées dans les services pour favoriser l'adhésion des patients aux traitements, a montré que 61 % des services avaient mis en place des actions spécifiques, et que 34 % des services participaient à au moins une recherche sur l'observance. Par ailleurs, le rapport élaboré en 1999 sous la dirction du professeur Delfraissy, sur la prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH, rapport qui édicte les bonnes pratiques de référence, a consacré un chapitre à l'adhésion aux traitements.
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