Question de M. GAUDIN Jean-Claude (Bouches-du-Rhône - RI) publiée le 27/01/2000
M. Jean-Claude Gaudin attire l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur l'absence de financement, par l'Etat, des cotisations de retraite des personnes en préretraite (Fonds national pour l'emploi). En effet, il apparaît que l'Etat n'a pas respecté ses obligations contractuelles en ne procédant pas au versement des sommes correspondantes aux régimes AGIRC et ARRCO. En conséquence, ces régimes de retraite comptabilisent virtuellement, depuis plus de trois ans, les points de retraite non financés par l'Etat. Cette situation aboutit à une minoration de la retraite des actuels retraités tout en provoquant une sérieuse inquiétude quant à la validation des trimestres de préretraite des futurs retraités. Aussi, il lui demande quelles mesures elle entend mettre en oeuvre afin de faire aboutir les négociations relatives à ce problème.
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Réponse du ministère : Emploi publiée le 20/04/2000
Réponse. - Un litige existait depuis 1984 entre l'Etat et les partenaires sociaux. Il a conduit ces derniers à suspendre, à partir de 1996, les points de retraite complémentaire ARRCO et AGIRC attribués au titre des périodes de chômage solidarité et préretraite. Cette situation est particulièrement douloureuse pour des personnes ayant été affectées par la perte d'un emploi pendant leur carrière professionnelle. Aussi, le Gouvernement s'est-il attaché à trouver une solution à ce conflit. Dès 1997, un rapport a été demandé à un magistrat de la Cour des comptes. Sur la base de ce rapport, un dialogue fructueux s'est engagé avec les partenaires sociaux. Il a aboutit à un accord, signé le 23 mars dernier, entre l'Etat d'une part, et l'ARRCO et l'AGIRC d'autre part. Il prévoit un règlement global de la question et permet aux retraités ayant connu des périodes de chômage solidarité ou de préretraite de bénéficier de leurs droits à retraite complémentaire. Les régimes de retraite ARRCO et AGIRC se sont engagés à verser les régularisations dans les meilleurs délais. Ainsi, grâce à la qualité du dialogue engagé avec les partenaires sociaux, un problème en suspens depuis seize ans a pu enfin trouver une solution satisfaisante.
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