Question de M. BALARELLO José (Alpes-Maritimes - RI) publiée le 06/01/2000
M. José Balarello attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la situation paradoxale des produits forestiers en France. Alors que la forêt française est la plus étendue de toute l'Union européenne, avec une superficie de 149 292 kilomètres carrés, connaissant une progession de 3,5 % entre 1992 et 1997, la France a une balance commerciale déficitaire de ce chef puisqu'elle importe beaucoup plus qu'elle n'exporte. Il n'ignore pas qu'une loi de modernisation forestière est en préparation ; cependant, le développement de la filière bois doit être compatible avec la protection des paysages et le maintien de la faune et de la flore ; or, dans certains secteurs, notamment dans les zones périphériques des parcs nationaux, le problème de la création de pistes pour débardage est souvent difficile à gérer alors que certains pays continuent à évacuer les grumes par câbles. Ce système plus cher pourrait fonctionner tout de même, les propriétaires tant publics que privés acceptant de céder les coupes à un prix moindre. Cependant, le principal obstacle reste la pénurie de " câblistes ". Aussi il lui demande s'il ne lui paraît pas indispensable de prévoir dans le projet de loi la création de plusieurs écoles ou lycées d'enseignement professionnel consacrés à la filière bois, et notamment au câble.
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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 07/12/2000
Réponse. - Le déficit de la balance commerciale de la filière bois française est passé de 4 milliards de francs en 1997 à 5 milliards en 1998, avant d'atteindre près de 5,5 milliards en 1999. Au premier trimestre 2000, ce déficit s'élève à 5,7 milliards de francs. Il se stabilise donc par rapport au dernier trimestre 1999, mais la tendance est toujours à la dégradation. Les conséquences de la tempête sur les exportations commencent à peine à produire leur effet, même si le solde général des produits de l'exploitation forestière dépasse pour la première fois depuis plusieurs années les 200 millions de francs d'excédent. Globalement, les produits de l'exploitation forestière, de carbonisation et de scierie accusent un déficit de 588 millions au premier trimestre 2000, contre 685 millions pour le premier trimestre 1999. Les produits des industries du bois et des pâtes et papiers voient leur déficit se creuser, passant de 4,193 milliards en 1999 à 4,620 milliards en 2000. Enfin, les autres produits d'exploitation forestière connaissent une nette amélioration, puisque leur déficit passe en un an de 5,195 à 4,786 milliards de francs, grâce à une augmentation de 15 % des exportations dans ce secteur. Concernant la relance du débardage par câble en France, le ministère de l'agriculture et de la pêche a mené, conjointement avec la DATAR, des actions expérimentales en faveur de cette activité en zone de montagne. L'aide à l'équipement d'exploitants câblistes en région Rhône-Alpes a permis d'équiper de nouvelles entreprises ou de remettre à niveau les équipements de câblistes pour sortir du bois de montagne situé dans des zones particulièrement difficiles. Cette opération a donné lieu à la création de deux entreprises et à la consolidation de quatre autres, soit environ 20 emplois créés ou consolidés. Le ministère de l'agriculture et de la pêche entend poursuivre, notamment en termes de formation, cette réflexion sur la relance du débardage par câble.
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