Question de M. DELONG Jacques-Richard (Haute-Marne - RPR) publiée le 25/11/1999

M. Jacques-Richard Delong attire l'attention de Mme le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale sur les différences et les contradictions qui entourent actuellement le problème de l'ozone. En effet, le silence du secrétariat d'Etat à la santé dont la compétence en matière de santé publique est la vocation et le devoir est surprenant. Certes, il faut tenir compte, malheureusement, de l'exagération et de la déformation des informations en provenance de pseudo-scientifiques et exposées au public sans contrôle. Pendant une vingtaine d'années, il a été question de ce trou dans la couche d'ozone qui entoure notre atmosphère et dont d'ailleurs la localisation se déplaçait allégrement. Il semblait alors que l'ozone, tout au moins à une certaine altitude, joue un rôle protecteur, donc bénéfique. Au cours de l'été 1998, l'excès d'ozone au niveau du sol, et non plus en altitude, a été considéré comme le responsable numéro un de toute pollution, à l'exclusion singulière du dioxyde de carbone ou du monoxyde de carbone infiniment plus dangereux. Nous assistons actuellement à une réaction, qui fut longue à venir, de nombre de pneumologues parmi les plus grands de France, constatant qu'ils n'avaient jamais eu à soigner de personnes intoxiquées par l'ozone et employant, je cite l'un d'entre eux : " nous sommes en pleine pitrerie et en pleine débilité écologique " ; un autre et j'arrêterai là mes citations : " non, la pollution par l'ozone n'a pas entraîné d'afflux de patients. Mais il faudrait peut-être voir dans les services de psychiatrie, avec les salades que l'on raconte aux gens, ils sont peut-être pleins ". Il lui semble que le ministère le plus compétent et qui aurait dû intervenir immédiatement est le secrétariat à la santé. Il lui demande donc pourquoi ce silence sur un sujet qui bouleversé nombre de Français et qui, chose plus grave, a été une monumentale tromperie.

- page 3847


La question a été retirée pour cause de fin de mandat.

Page mise à jour le