Question de M. ESNEU Michel (Ille-et-Vilaine - RPR) publiée le 18/11/1999
M. Michel Esneu attire l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur le rapport de Mme Marie-Thérèse Geffroy intitulé : " Lutter contre l'illettrisme ", qui lui a été remis en avril 1999 et dans lequel son auteur propose de réorganiser l'intervention publique afin de mieux coordonner l'ensemble des actions existantes. Il la remercie de bien vouloir lui indiquer quelle suite elle réserve aux propositions énoncées pour faire reculer l'illettrisme et plus précisément celle concernant une organisation territorialisée.
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Réponse du ministère : Emploi publiée le 04/05/2000
Réponse. - Alors que le niveau d'exigence de la société croît, l'illettrisme constitue un facteur d'exclusion grave. Lutter contre l'illettrisme implique une action très proche du terrain, dans le respect des diversités territoriales. Ainsi, si la politique de lutte contre l'illettrisme s'appuie sur un partenariat développé au niveau nationa, elle requiert des collaborations avec de nombreux acteurs au niveau local. Dès la reconnaissance officielle de l'illettrisme par la France en 1984, la politique de lutte contre l'illettrisme a été confiée au Groupe permanent de lutte contre l'illettrisme. Au côté d'un programme national d'appui, l'accent est mis sur le développement de programmes régionaux mis en uvre par des correspondants régionaux et départementaux, désignés par les préfets. Ils incluent des programmes interministériels avec le ministère de la défense, le ministère de la justice et le ministère de l'éducation nationale, notamment. Ces programmes sont élaborés et conduits en concertation avec différents partenaires, dont les collectivités territoriales, le secteur associatif et les entreprises. Ils permettent : 1. D'agir auprès des publics, dès la petite enfance et tout au long de la scolarité des jeunes, d'une part, de développer le nombre et la qualité des actions susceptibles d'accueillir, d'orienter et de proposer une formation aux personnes en situation d'illettrisme, d'autre part ; 2. D'apporter un soutien technique et pédagogique aux acteurs locaux chargés de l'accueil et de la formation de ces publics. Aujourd'hui, plus de 1 500 organismes contribuent à la formation de ces publics et 54 centres de ressources illettrisme apportent un soutien au développement de la lutte contre l'illettrisme. Dans de nombreuses régions, la lutte contre l'illettrisme est aujourd'hui inscrite dans le cadre des contrats de plan Etat-région.
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