Question de M. LAMBERT Alain (Orne - UC) publiée le 28/10/1999
M. Alain Lambert appelle l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur les préoccupations exprimées par les cadres des établissements et services pour personnes inadaptées et handicapées à l'égard du refus qu'elle a cru devoir opposer à la demande d'agrément de leur reclassement. Celui-ci a été négocié et conclu par les partenaires sociaux dans un avenant à la convention collective nationale du travail des établissements et services pour personnes inadaptées et handicapées. Compte tenu de la charge de travail qui leur incombe et qui ne devrait guère diminuer malgré la mise en oeuvre de la réduction du temps de travail, il attire son attention sur la nécessité d'agréer ce reclassement afin de faire bénéficier ces personnels d'encadrement d'une rémunération correspondant à leur qualification et à leur engagement.
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Réponse du ministère : Emploi publiée le 24/02/2000
Réponse. - L'avenant nº 265 à la convention collective de l'enfance inadaptée du 15 mars 1966, signé le 21 avril 1999, vise à refondre complètement le statut des cadres régis par cette convention : en adaptant une nouvelle classification des emplois fondée sur le concept moderne de " critère classant " ; en modernisant leur régime indemnitaire. Le principe de cette évolution n'est pas contestable : les cadres relevant de cette convention collective sont objectivement dans une situation moins favorable que ceux qui relèvent de la convention collective FEFAP de 1951 (certaines dispositions catégorielles permises par le protocole Durafour ne leur ont pas été transposées), à preuve les difficultés de recrutement constatées dans certains établissements relevant du champ de la convention de 1966. L'avenant génère cependant un surcroît immédiat lié au reclassement des cadres dans les nouvelles classifications : l'incidence a été estimée par les employeurs à p 1,03 % de masse salariale en coût carrière, alors même qu'aucune marge catégorielle de ce type n'est prévue dans les évolutions salariales du secteur. C'est principalement pour cette raison que le ministère de l'emploi et de la solidarité n'a pas pu agréer cet avenant. En effet, il n'y avait aucune assurance réelle quant aux éventuelles mesures de compensation qui auraient permis que les budgets de ces établissements respectent les enveloppes résultant des choix politiques et budgétaires issus des votes de la loi de finances et de la loi de financement de la sécurité sociale. La discussion n'en est pas pour autant fermée et rien n'interdit qu'elle reprenne avec pour objectif un texte amendé qui soit compatible avec des contraintes budgétaires dont ce secteur ne peut s'affranchir.
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