Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 30/09/1999
M. Emmanuel Hamel attire l'attention de Mme le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale sur la note sur la restauration scolaire réalisée par un groupe d'experts, analysée à la page B7 du quotidien Le Figaro du 9 septembre 1999 et dans laquelle ses auteurs précisent qu'" il n'appartient pas à l'école de proposer autre chose que de l'eau, des jus de fruits ou du lait ". Les autres types de boissons " présentent... un attrait fort pour les enfants. Leur consommation en quantité importante n'est pas favorable sur le plan nutritionnel... et il ne semble pas revenir à l'école d'inciter ou d'encourager officiellement ce type de comportement lors d'une prestation alimentaire ". Il souhaiterait connaître son avis sur cette recommandation et aimerait savoir si elle entend inciter les établissements scolaires à supprimer toutes les boissons gazeuses sucrées des repas pris à la cantine.
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Transmise au ministère : Éducation
Réponse du ministère : Éducation publiée le 13/01/2000
Réponse. - Le ministère de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie est conscient du rôle fondamental que joue la nutrition en tant que facteur de santé et de bien-être, notamment dans l'enfance et l'adolescence où les besoins nutritionnels doivent êtres satisfaits pour permettre aux élèves une croissance harmonieuse et équilibrée. Le ministère se préoccupe donc de la qualité et de l'équilibre alimentaire des repas proposés aux élèves dans le cadre de la restauration scolaire. Des instructions sont régulièrement données aux personnels directement concernés des établissements (intendants, cuisiniers, personnes chargées des achats alimentaires), afin qu'ils veillent particulièrement au contrôle de la qualité et de la quantité des aliments destinés à l'élaboration des repas servis dans les cantines. Des études récentes montrent toutefois que les habitudes alimentaires des élèves sont loin d'être toujours adaptées à leurs besoins physiologiques (lesquels sont eux-mêmes très variables d'un élève à un autre en fonction de leur âge, de leur sexe, de leur masse corporelle, de leur degré d'activité mais aussi de facteurs innés) et traduisent pour un nombre non négligeable d'entre eux un déséquilibre dans leur mode de consommation (excès de lipides, insuffisances de calcium et de fer). Par ailleurs, l'analyse des repas fournis en restauration scolaire souligne de manière générale leur trop grande richesse en protéines et en matières grasses et leur insuffisance en calcium. Une recomposition des repas semblerait donc nécessaire, pour donner aux élèves une alimentation équilibrée. Pour toutes ces raisons, il est apparu indispensable au ministère de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie de mener une vaste réflexion sur les différents aspects de la restauration scolaire, afin de réactualiser les textes antérieurs sur la base des orientations définies par le comité scientifique de l'alimentation humaine de Bruxelles. Dans cet esprit, un projet de circulaire relatif à la restauration scolaire ayant pour objectif de préciser aux différents responsables les principes de base et les références quantitatives et qualitatives auxquels doit répondre l'alimentation des élèves au moment du repas de midi, est actuellement élaboré par le ministère de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie. Ce texte devrait proposer un ensemble de recommandations, visant principalement à améliorer la qualité nutritionnelle des repas et l'équilibre alimentaire des élèves. Il sera rappelé, en particulier concernant les boissons proposées aux élèves dans le cadre de la restauration scolaire, l'avis du Conseil national de l'alimentation du 30 septembre 1997, qui préconise qu'au moment des repas ne soient servis que de l'eau, des jus de fruits et du lait.
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