Question de M. RICHERT Philippe (Bas-Rhin - UC) publiée le 26/08/1999
M. Philippe Richert appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur les conséquences prévisibles de la limitation des options dans les lycées, et notamment de l'enseignement du latin et du grec en terminale scientifique. Du fait de cette limitation, les langues anciennes se trouveront, en effet, en concurrence avec la deuxième langue vivante. Et il est plus que probable que les élèves privilégieront cette dernière. Cette situation risque de priver, à bref délai, notre future élite scientifique de toute culture gréco-latine, et d'une formation civique et morale dont l'intérêt est reconnu par le plus grand nombre. Afin de ne pas contraindre les lycéens des filières scientifiques à choisir entre une langue vivante et une langue ancienne, ne pourrait-on envisager de leur laisser la possibilité de présenter deux options facultatives notées au baccalauréat ? Il souhaiterait connaître son avis sur la question et les suites qu'il entend donner à cette proposition.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 11/11/1999
Réponse. - Le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie est particulièrement conscient de l'importance de l'enseignement des langues anciennes pour la formation culturelle des élèves de lycée. Les textes réglementaires concernant l'organisation et les horaires des classes de seconde, première et terminale dans le cadre de la réforme des lycées, ont été fixés par les arrêtés du 18 mars 1999, parus au Journal officiel du 30 mars et au Bulletin officiel de l'éducation nationale du 8 avril 1999. Ils prévoient une application de la réforme dans ces trois classes respectivement à compter des rentrées 1999, 2000 et 2001. Les langues anciennes conservent toute leur place dans le cadre du nouveau dispositif. En classe de seconde, le latin et le grec peuvent être choisis soit comme enseignements de détermination, soit comme options facultatives. Par ailleurs, en classes de première et terminale, dans toutes les séries de la voie générale, le latin et le grec peuvent être suivis au titre d'options facultatives. Un des objectifs de la réforme en cours est de mieux typer les séries afin d'y attirer les élèves réellement motivés pour les études qui en marquent la spécificité. C'est pourquoi, la série littéraire constitue l'espace privilégié pour les élèves désirant acquérir un profil " lettres classiques " fort. Le réaménagement de la série scientifique a été conduit avec le double souci d'une part, de privilégier les matières scientifiques, en particulier les sciences expérimentales ; d'autre part, de maintenir une part significative à la culture générale non scientifique en offrant aux élèves des options de langues vivantes ou anciennes ou des enseignements artistiques. La limitation du nombre d'options à une seule vise à éviter une trop grande surcharge de travail pour les élèves. Il convient enfin de préciser qu'il n'existe pas de seuil réglementaire d'ouverture de classe, celui-ci étant laissé à l'appréciation des chefs d'établissement et des autorités académiques en fonction de la demande d'enseignement et des moyens dont ils disposent.
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