Question de M. CHABROUX Gilbert (Rhône - SOC) publiée le 19/08/1999
M. Gilbert Chabroux attire l'attention de Mme le ministre de la culture et de la communication sur le devenir des salons d'artistes du Grand-Palais qui se déroulent actuellement, et depuis 1993, quai Eiffel-Branly, à Paris. En effet, la fermeture prochaine de l'espace Eiffel-Branly, prévue à l'horizon de la fin de l'année 2000, occasionnera le départ des salons. Devant une telle perspective, nombre d'artistes sont inquiets. Attendu que, selon toute probabilité, les travaux devraient courir pendant plus de 6 années et que le coût important occasionné devrait se répercuter en partie sur les loyers pratiqués, ces acteurs de la vie culturelle nationale et internationale se questionnent quant aux conditions qui pourraient permettre que soient pérennisés ces salons. En conséquence, et au regard de cette inquiétude manifeste, il lui demande de bien vouloir lui communiquer le lieu et les conditions matérielles et financières qui permettraient à cette importante manifestation de perdurer.
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Réponse du ministère : Culture publiée le 07/10/1999
Réponse. - La ministre de la culture et de la communication tient, au préalable, à préciser tout l'intérêt qu'elle porte aux salons qui représentent un moyen important pour les artistes de se faire connaître du public, comme des critiques d'art, des collectionneurs et des galeries. Pour ce qui est du Grand Palais, la ministre est en mesure d'indiquer que sa rénovation va entrer dans une phase active à la fin de cette année. La première tranche de travaux relative à la restauration du bâtiment porte sur la consolidation des fondations et structures de la partie sud de la nef. Il s'agit de remédier aux profonds désordres qui affectent le Grand Palais du fait de l'affaissement progressif de l'aile sud, le long de la Seine. Les travaux, dont le montant s'élève à 400 millions de francs, comportent trois ensembles : la consolidation des fondations de la totalité de la nef et de l'aile sud, la rénovation des charpentes de la nef et la restauration des toitures de la nef et de l'aile sud. Lourde et complexe, cette opération interdit une occupation, même partielle, des locaux avant la fin du chantier. Le risque encouru par les usagers du site ne permettrait pas d'obtenir les autorisations administratives nécessaires. A cet égard, la ministre rappelle que, avant même le commencement des travaux, l'état sanitaire de l'aile sud du Grand Palais avait imposé un déménagement des services de la direction régionale des affaires culturelles de l'Ile-de-France, de l'université de Paris-IV et du restaurant universitaire du CROUS. Il n'est pas contestable que le délai qui s'est écoulé entre la fermeture de la nef et l'engagement des travaux de consolidation des fondations et structures du Grand Palais, lié à une absence de financement de cette opération impérative dans les lois de finances antérieures à 1998 et à des difficultés d'exécution du marché de maîtrise d' uvre, aujourd'hui aplanies, aura pour conséquence de retarder le moment auquel les salons d'artistes pourront à nouveau être accueillis au Grand Palais. La ministre tient toutefois à assurer l'honorable parlementaire de la vigilance qu'elle porte à une exécution des travaux conformément à leur calendrier prévisionnel, en vue notamment de permettre une réintégration des salons d'artistes, comme telle est la vocation du Grand Palais. En ce qui concerne la localisation des salons (après la fermeture du site Eiffel-Branly prévue fin 2000) et les coûts de location des lieux pouvant les accueillir, on précisera que des négociations sont en cours entre le ministère et divers gestionnaires de lieux à des conditions veillant à ne pas pénaliser les salons. Cette hypothèse devrait se traduire par le maintien d'une contribution du ministère visant à prendre en charge une part importante du coût de location. Les responsables des salons seront associés aux décisions qui pourront être prises.
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