Question de M. FALCO Hubert (Var - RI) publiée le 24/06/1999
M. Hubert Falco attire l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur l'inquiétude manifestée par les associations représentant les personnes handicapées sur les risques d'une confusion entre la politique du handicap et la politique de lutte contre les exclusions. Ainsi, les personnes qui rencontrent des difficultés d'adaptation sociale sont de plus en plus nombreuses à vouloir être reconnues comme travailleur handicapé par la commission technique d'orientation et de reclassement professionnel, et à bénéficier de l'allocation adulte handicapée. Cet amalgame est préjudiciable, tant pour les handicapés qui refusent d'être assimilés à des inadaptés sociaux, que pour ces derniers dont la situation d'exclusion nécessite des réponses spécifiques. La notion de handicap repose pourtant sur l'existence d'un désavantage à caractère permanent résultant d'une déficience ou d'une incapacité, alors que l'inadaptation sociale ne se définit pas comme un état, mais comme une situation provisoire de précarisation qui peut heureusement évoluer. Le handicap nécessite une compensation financière humaine ou technique, afin de mettre la personne handicapée à armes égales avec l'ensemble des concitoyens. Les personnes handicapées souhaitent donc conserver leur statut de 1975, et demandent que des solutions spécifiques soient apportées aux personnes en situation sociale précaire. Il lui demande quelles sont les mesures qu'elle envisage de prendre pour apporter à chacun l'aide adaptée à ses besoins.
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La question est caduque
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