Question de M. ANDRÉ Pierre (Aisne - RPR) publiée le 17/06/1999
M. Pierre André attire l'attention de M. le ministre de la défense sur les interrogations que suscite la décision qu'il a prise de transférer l'école interarmées des sports de Fontainebleau à Brest et de réduire de 60 à 8 le nombre de sections du bataillon de Joinville. En effet, concernant le transfert à Brest de l'EIS, les raisons qui ont guidé cette décision semblent particulièrement obscures, lorsque l'on sait que le coût de l'aménagement du nouveau site, actuellement totalement dépourvu d'installations, s'élève au minimum à 200 millions de francs. Concernant la réduction du bataillon de Joinville, se pose la question de savoir si cette mesure ne signifie pas la quasi-disparition de cette structure qui a été un des meilleurs ambassadeurs des couleurs françaises sur les stades du monde et ne constitue pas un sacrifice de notre crédibilité, de notre influence et de notre image. Compte tenu du rôle fondamental de cette école et de ce bataillon dans la formation des cadres sportifs militaires et civils de la nation et de son rayonnement internationnal, il lui demande de bien vouloir lui indiquer s'il ne pourrait réexaminer sa décision en faisant prévaloir les raisons justifiant le maintien à Fontainebleau de l'école interarmées des sports avec un bataillon de Joinville beaucoup moins réduit.
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Réponse du ministère : Défense publiée le 29/07/1999
Réponse. - La professionnalisation des armées, en cours de réalisation, a profondément modifié les conditions dans lesquelles le dispositif militaire pouvait être déployé sur le territoire national. Lors de l'élaboration des mesures de restructuration correspondantes, les considérations relatives à l'aménagement du territoire ont été une préoccupation constante. A ce titre, la région Ile-de-France, où la présence militaire est importante, contribue à la mise en uvre de la loi de programmation. C'est dans ce cadre que la décision de transférer l'Ecole interarmées des sports (EIS) à Brest a été prise le 7 juillet 1998, le coût d'aménagement du site ayant été évalué, en première approche, à environ 140 millions de francs. Il convient de rappeler que l'EIS est constituée de deux bataillons : le bataillon d'Antibes et le bataillon de Joinville, tous deux implantés sur le site de Fontainebleau. La vocation du premier bataillon est de former des moniteurs de sport militaires professionnels, dont les armées continueront d'avoir besoin à l'issue de la réforme en cours. Le bataillon de Joinville a, pour sa part, accueilli des sportifs de haut niveau devant effectuer leurs obligations légales. Son devenir est en conséquence étroitement lié à l'extinction progressive du service national. C'est pourquoi le nombre de disciplines sportives pratiquées en son sein passera de 54 à 5 ou 6. Deux activités ont d'ores et déjà été délocalisées, le parachutisme à Gap et le ski à Chamonix.
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