Question de M. MURAT Bernard (Corrèze - RPR) publiée le 10/06/1999

M. Bernard Murat attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la crise de la dioxine touchant plusieurs types d'élevages, dont la volaille et le porc. La Commission européenne vient d'adopter des mesures de restrictions contre la volaille, le porc et le b uf belges et leurs produits dérivés susceptibles d'avoir été contaminés par la graisse animale polluée à la dioxine. Mesures qui ont eu des conséquences directes sur certains élevages français avec la destruction des produits pouvant être contaminés. Il s'inquiète des conséquences indirectes d'une telle crise : la chute des cours de ces produits qui résulte de la perte de confiance des consommateurs. Il lui paraît donc urgent de mettre en place un relais d'information afin de rassurer l'opinion publique et de ne pas fragiliser durablement ces filières. Sur un autre plan, il constate que le département américain de l'agriculture vient de demander le blocage provisoire de toute viande de poulet ou de porc en provenance de l'Union européenne. Il regrette de telles mesures qui touchent l'ensemble de la filière sans prendre en compte le périmètre de l'intoxication. Il craint que ces prescriptions ne portent un coup fatal à la situation déjà économiquement difficile rencontrée par le secteur du porc. Ainsi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures qu'il entend adopter afin de répondre aux préoccupations de l'ensemble des éleveurs de ces filières.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 04/11/1999

Réponse. - Devant l'inquiétude légitime des éleveurs des filières porcines et avicoles face à la crise " dioxine " et les conséquences engendrées par celle-ci, notamment la perte relative de la confiance des consommateurs, un argumentaire a été mis en place sur le site Internet du ministère, et les professionnels ont été aidés dans leur campagne de remise en confiance des consommateurs. Après voir mis sous séquestre les élevages ayant pu avoir reçu de l'aliment suspect, les services de contrôles vétérinaires du ministère de l'agriculture et de la pêche ont fait procéder à toutes les analyses nécessaires, qui ont abouti à la levée des séquestres au fur et à mesure des résultats favorables obtenus. La quasi-totalité des pays qui avaient pris des mesures de restriction envers certains produits originaires de l'Union européenne et notamment la France, ont aujourd'hui levé ces restrictions au vu des éléments qui leur ont été fournir. Certains, forts de la confiance qu'ils accordent aux services de contrôle français, n'ont même pas pris de telles mesures. Cela a été rendu possible par les efforts conjugués des services de contrôles vétérinaires du ministère de l'agriculture et de la pêche et des ambassades de France dans les pays concernés, ainsi que grâce à une bonne coordination de ces actions avec les professionnels des filières pénalisées par ces mesures.

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