Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 10/06/1999
M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale sur l'information parue à la page 13 du quotidien Le Figaro du 23 mai 1999, page 13, selon laquelle les médecins du service médical d'urgence des Aéroports de Paris ont proposé, afin d'éviter chez les voyageurs les embolies pulmonaires consécutives à un trajet prolongé en avion, " de mettre en place une meilleure surveillance épidémiologique des voyageurs et d'édicter des mesures préventives que diffuseraient les compagnies d'aviation ". Il souhaiterait savoir quel est son avis sur ces deux propositions et s'il entend promouvoir leur mise en application en coopération avec M. le ministre de l'équipement et des transports.
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Réponse du ministère : Santé publiée le 30/12/1999
Réponse. - Le syndrome embolique de la station assise prolongée a été décrit dans diverses circonstances, notamment chez les passagers lors de voyages aériens de longue durée. L'expérience du service médical d'urgence d'Aéroports de Paris a fait l'objet d'une communication devant l'Académie nationale de médecine, elle relate les cas observés depuis 1984, soit 70 diagnostics d'embolie pulmonaires, dont 60 depuis 1993. Ces données sont cependant minorées car, d'une part, les embolies pulmonaires retardées échappent à cette étude, dans laquelle seuls les cas pris en compte sont ceux qui sont intervenus au débarquement et, d'autre part, les décès survenant à l'arrivée d'un vol, dont une autre étude a estimé qu'environ 20 % étaient dus à une embolie pulmonaire massive, ne sont également pas recensés. Il apparaît toutefois que le projet de mettre en place une surveillance de cette pathologie, du fait de sa rareté, du coût qu'elle induirait sans avoir la garantie de l'exhaustivité, ne paraît pas justifié. Par contre, sachant qu'une information et des recommandations concernant des mesures physiques simples à mettre en uvre existent pour prévenir la stase veineuse, facteur déclenchant d'embolies pulmonaires, et que celles-ci pourraient bénéficier aux passagers de vols longs-courriers, j'ai saisi mon collègue Jean-Claude Gayssot, ministre de l'équipement, des transports et du logement, de ce sujet, sachant en outre que, déjà, des compagnies aériennes ont entrepris des actions dans ce sens.
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