Question de M. GAUDIN Jean-Claude (Bouches-du-Rhône - RI) publiée le 03/06/1999
M. Jean-Claude Gaudin attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur le dispositif de sécurité incomplet de la gare d'Istres, commune des Bouches-du-Rhône. En effet, en décembre 1998, un drame terrible frappait la famille Avril ; leur fille Céline, heurtée mortellement par un train en gare d'Istres, trouvait la mort quelques jours avant Noël. Depuis ce drame, une association, portant le nom de la jeune fille, a été créée afin de trouver des solutions au renforcement de la sécurité dans l'enceinte de la gare. Les négociations avec la direction régionale de la société nationale des chemins de fer français (SNCF) de Marseille ont donné des résultats encourageants puisqu'un certain nombre de mesures concrètes ont été prises pour améliorer la sécurité des usagers de la gare. Notamment, la mise en place d'une passerelle dès l'an 2000 a été envisagée par la région Provence-Alpes-Côtes d'Azur. Ce projet est certes intéressant mais il semble plus judicieux de réaliser un souterrain, plus facile d'accès pour les personnes âgées et les non-voyants. Aussi, il lui demande quelles mesures il compte prendre afin de participer au financement de ce passage souterrain, en partenariat avec les collectivités territoriales concernées, afin qu'un dispositif de sécurité réellement efficace soit mis en place en gare d'Istres.
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Réponse du ministère : Équipement publiée le 16/09/1999
Réponse. - Afin d'améliorer encore la sécurité des personnes lors de la traversée des voies dans les gares, Réseau ferré de France vient d'engager un programme pluriannuel d'investissement sur le réseau ferré national. Ce programme s'inscrit dans le prolongement de celui que la SNCF avait arrêté, dès 1996, lorsque avaient été redéfinis les critères d'évaluation de ce type de risque. Le choix de l'équipement d'une signalétique, d'une signalisation lumineuse, de passerelle ou de souterrain est fonction de ces critères qui sont, notamment, le trafic de la ligne, la fréquentation de la gare, les flux simultanés de voyageurs. Dans le cas de la gare d'Istres, l'étude réalisée à cet effet a montré qu'un dispositif d'annonce automatique des circulations ferroviaires permettrait d'améliorer la sécurité des personnes lors du franchissement des voies. Un tel dispositif a été installé en novembre 1996. L'accident survenu en décembre 1998 s'est produit alors que la victime montait dans le train à contre-voie. Outre le risque à la traversée des passages planchétés en gare, cet accident met malheureusement en évidence le danger que constitue la montée dans un train en dehors du quai prévu à cet effet. La SNCF vient de réexaminer les critères pris en compte localement lors de la définition de l'équipement à la traversée des voies de la gare d'Istres pour vérifier s'il est adapté au niveau actuel de risque. Cet examen a confirmé le choix du dispositif en place. En fonction de l'évolution des critères de fréquentation des voyageurs, l'inscription de la gare d'Istres dans le programme d'investissement de RFF devra être examinée.
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