Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 03/06/1999

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur sa réponse à la question nº 10821 parue à la page 3707 du Journal officiel, Sénat, questions remises à la présidence du Sénat, réponses des ministres aux questions écrites, du 19 novembre 1998 dans laquelle il est annoncé qu'il sera possible de fournir un bilan des travaux des deux laboratoires européens associés (LEA) " économie quantitative et théorie des choix " et " catalyse à haute spécificité " au cours du premier trimestre 1999. Il lui demande s'il peut lui indiquer quel a été le bilan des travaux de ces deux LEA lors de leur première année de fonctionnement.

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Transmise au ministère : Recherche


Réponse du ministère : Recherche publiée le 07/12/2000

Réponse. - Le laboratoire européen associé (LEA) " Economie quantitative et théorie des choix " a été créé en 1997 par convention entre le CNRS et le Fonds national de la recherche scientifique (FNRS) de Belgique. Le CNRS contribue à son fonctionnement par un apport annuel de cent vingt mille francs. Le programme de recherche pour la période 1998-2001 est fondé sur une collaboration entre, d'une part, le Groupement de recherche en économie quantitative(GREQAM) qui regroupe les universités Aix-Marseille I et II, le CNRS et l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et, d'autre part, le Centre for Opérations Research in Econometrics (CORE) de l'université de Louvain. Les travaux de recherche s'articulent autour de quatre thématiques : les fondements stratégiques des organisations industrielles, les choix en incertitude et leurs applications, l'économie normative et les fondements des politiques publiques, le développement de méthodes économétriques pour l'estimation et les tests. Les actions communes aux deux partenaires donnent lieu à l'échange de chercheurs ou d'étudiant doctorants et post-doctorants, à l'organisation de conférences, d'une école de printemps autour d'un thème d'intérêt commun tenue à Aix-en-Provence en mai, complétées par des colloques universités-entreprises et par la diffusion de documents de travail. Celles-ci visent à une valorisation des travaux scientifiques et du capital humain auprès des milieux de l'entreprise au niveau européen. Ce LEA est destiné également à souligner l'importance et l'excellence de la thèse comme diplôme sanctionnant un niveau de compétences et de maîtrise de savoirs avec de larges retombées potentielles, grâce à de meilleures interfaces avec les milieux industriels. Le laboratoire européen associé " Catalyse à haute spécificité " rassemble, d'une part, l'Institut de recherche sur la catalyse du CNRS et, d'autre part, le Leverhulme Centre for Innovative Catalysis de l'Université de Liverpool, qui jouent l'un et l'autre en France et en Grande-Bretagne un rôle pilote dans la recherche en catalyse. La catalyse est autant un outil pour le développement de nouveaux procédés industriels qu'une science en pleine expansion grâce à un renouveau interdisciplinaire largement reconnu. L'objectif poursuivi est de renforcer la coopération en recherche fondamentale en catalyse à l'échelle moléculaire. Les travaux se développent dans trois directions principales : la compréhension fine des mécanismes des réactions catalytiques, en particulier la connaissance simultanée des modifications des structures et des états de surface des catalyseurs et des structures des édifices atomiques en transformation, qui ouvre la perspective à long terme d'un contrôle du phénomène catalytique ; la conception et la synthèse rationnelles de nouveaux catalyseurs ; la mise en uvre de procédés catalytiques spécifiques, soit par l'optimisation des propriétés de la réactivité chimique spécifique, soit par la mise en uvre de nouvelles conditions optimisant les interactions entre réactifs et l'évacuation des produits. Les deux partenaires opérationnels identifient des projets de recherche fondamentale offrant une complémentarité thématique et précisant les apports respectifs et l'intérêt réciproque ; ils définissent les moyens de leur réalisation. En 1999, le budget consacré par le CNRS au fonctionnement de ce LEA s'élevait à près de cent quatre-vingt mille francs. Outre cette participation financière conjointe, la collaboration entre les deux partenaires se traduit par l'échange de chercheurs, de doctorants, l'octroi de bourses, l'organisation de séminaires annuels préparant les orientations scientifiques futures, la publication d'articles dans les journaux spécialisés ou la communication des résultats dans des réunions scientifiques sélectionnées d'un commun accord sous le nom des deux organismes de tutelle. Les termes de la convention liant les deux laboratoires prévoient également de protéger par brevet de propriété industrielle les résultats susceptibles d'être valorisés.

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