Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 03/06/1999
M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la réponse du ministre des affaires étrangères à la question nº 10608 parue à la page 3694 du Journal officiel (Sénat, questions remises à la présidence du Sénat, réponses des ministres aux questions écrites) du 19 novembre 1998, dans laquelle il est annoncé qu'un bilan détaillé de la participation française à l'Exposition internationale de Lisbonne " sera établi dans les prochains mois à l'initiative du commissaire général et des services du ministère de l'économie, des finances et de l'industrie ". Il lui demande s'il peut lui indiquer quel a été le bilan de la participation française à cette exposition et ses suites.
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Réponse du ministère : Économie publiée le 19/08/1999
Réponse. - Chaque participation de la France à une exposition régie par le Bureau international des expositions fait l'objet d'un bilan précis afin d'éclairer les autorités françaises sur son bon déroulement et en perspective de l'organisation de la présence française à des expositions futures. Au-delà des premiers éléments de bilan de la participation française à l'exposition internationale de Lisbonne disponibles fin 1998, un rapport général a été établi par le commissaire général du pavillon français et permet de faire un point détaillé sur la présence française au niveau opérationnel et financier. Ce document a été transmis et sera plus amplement diffusé dans les toutes prochaines semaines. A la lecture de ce rapport, les éléments de bilan suivants peuvent être soulignés : le pavillon français a été le pavillon étranger le plus visité de l'exposition avec 1,8 million de visiteurs, soit environ 13 500 visiteurs/jour en moyenne. Le visitorat de ce type de manifestation se caractérise par son souhait de " tout voir " en un temps relativement court. L'enquête d'opinion réalisée au sein du pavillon révèle que 80 % des personnes interrogées sont satisfaites de la visite du pavillon français, et saluent tout particulièrement la qualité de son accueil et sa convivialité, le caractère raisonnable du temps d'attente avant la visite - grande cause d'insatisfaction des visiteurs de l'exposition dans son ensemble - ainsi que la qualité générale de sa scénographie ; la France a su être présente tout au long de l'exposition par le biais d'événements très variés mais riches en intensité et en pleine conformité avec le thème de l'exposition. Ainsi, la journée de la France du 9 juin a été marquée par la présence du Premier ministre, M. Lionel Jospin, ainsi que de trois ministres du Gouvernement. A cette occasion, de nombreuses visites et rencontres bilatérales franco-portugaises ont été organisées, ainsi qu'une programmation artistique française sur l'ensemble des scènes du site, couvrant toutes sortes de répertoires. De même, la célébration de la Coupe du monde a marqué l'exposition dans son ensemble. Dès les quarts de finale, le pavillon français est devenu un point de convergence de toutes les attentions et des visites du grand public, l'enthousiasme atteignant son paroxysme le 12 juillet. Enfin, la France a eu à c ur de " prolonger son pavillon sur l'eau ". L'exhibition nautique sur les bords du Tage a accueilli la plus importante représentation de bateaux nationaux après celle du Portugal, avec des bateaux tant " historiques que pédagogiques ou représentatifs de la richesse et de la diversité maritime française " ; l'esquisse budgétaire initiale a été tenue et un partenariat financier avec le secteur privé et public a été développé. Le bilan financier du pavillon français fait ainsi apparaître au 31 décembre 1998 un reliquat de 1,1 million de francs sur la participation financière de l'Etat, d'un montant total de 29,5 millions de francs. Par ailleurs, 2,2 millions de francs de partenariat financier sont venus abonder les ressources budgétaires du commissariat général. Enfin, il convient de souligner que la valorisation des participations des partenaires " en nature " du pavillon s'élève à 17,4 millions de francs. En conclusion, la réussite de la participation française à cette exposition repose à la fois sur des facteurs liés au prestige du site, à la qualité de l'organisation de l'exposition et à l'image de la France au Portugal, mais aussi sur des facteurs tenant à la qualité de la préparation et de l'animation du pavillon français, qui a su répondre aux attentes d'un public de toutes nationalités, malgré des moyens budgétaires limités.
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