Question de M. GRILLOT Louis (Côte-d'Or - RI) publiée le 03/06/1999

M. Louis Grillot souhaite attirer l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale sur la situation des trois millions de personnes atteintes d'incontinence urinaire : celles-ci sont obligées d'acheter, à titre transitoire ou définitif, des protections et absorbants spécifiques, assujettis au taux de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 20,6 %, ce qui représente un coût moyen de 7 200 francs par an. Or, ces produits ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale, contrairement aux régimes sociaux de certains de nos partenaires européens. C'est pourquoi il lui demande s'il envisage d'inscrire ces produits sur la liste des spécialités remboursables.

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Réponse du ministère : Santé publiée le 06/04/2000

Réponse. - Les protections pour incontinence ne font pas l'objet d'une prise en charge spécifique par l'assurance maladie. Cependant, les caisses d'assurance maladie peuvent accorder une participation aux dépenses non remboursables au titre des prestations légales, sur leurs fonds d'action sanitaire et sociale, lorsque ces dépenses sont liées au traitement de maladies chroniques, en cas de maintien à domicile, dans le cadre des alternatives à l'hospitalisation des personnes malades. Cette prestation supplémentaire s'adresse aux personnes en affection de longue durée et permet de prendre en charge les protections pour incontinence. Par ailleurs, la prestation spécifique dépendance, créée par la loi nº 97-60 du 24 janvier 1997, peut être utilisée à des dépenses autres que celles de personnel afin notamment de couvrir les frais annexes, relatifs à une situation de dépendance, notamment d'incontinence urinaire, entraînés par l'achat de changes à usage unique. En outre, la prise en charge de ces protections dans les établissements assurant l'hébergement des personnes âgées a été précisée par le décret nº 99-316 du 26 avril 1999 relatif aux modalités de tarification et de financement des établissements hébergeant des personnes âgées dépendantes, qui détermine un tarif journalier afférent à la dépendance couvrant notamment les frais correspondant aux protections pour incontinence. Le Gouvernement a le souci d'améliorer les conditions de vie de personnes souffrant d'un handicap. L'article 30 de la loi de finances pour 1999 a ainsi étendu le bénéfice du taux réduit de 5,5 % à certains matériels pour diabétiques, stomisés ou incontinents. Le taux réduit s'applique donc désormais à la plupart des appareillages pour handicapés mentionnés au tarif interministériel des prestations sanitaires (TIPS), ainsi qu'à certains équipements spéciaux conçus exclusivement pour les personnes handicapées en vue de la compensation d'incapacités graves.

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